Dernière mise à jour à 09h35 le 24/01
Un couvre-feu a été instauré dimanche sur toute l'étendue du territoire du Burkina Faso de 20H00 à 5H30 jusqu'à nouvel ordre, selon un décret du président burkinabè.
Un autre communiqué du ministre de l'Education nationale a annoncé la fermeture des établissements secondaires les 24 et 25 janvier 2022.
Plusieurs coups de feu à l'arme lourde ont été entendus très tôt dimanche matin dans certaines casernes de Ouagadougou et d'autres villes. Le gouvernement du Burkina Faso, tout en reconnaissant l'effectivité de ces tirs, a démenti des informations faisant état d'un coup d'Etat.
Le ministre de la Défense, le général Barthélémy Simporé, a rassuré la population que le gouvernement suit l'évolution de la situation, qui est, selon lui, sous contrôle.
"Aucune institution de la République n'a pour le moment été inquiétée", a-t-il déclaré sur la télévision nationale, ajoutant que les mouvements observés "dans quelques casernes" étaient "localisés, circonscrits", et qu'il était "en train de rentrer en contact avec ceux qui sont à la manœuvre pour comprendre les motivations".
Selon des sources locales, plus tard dans la journée, le siège du parti au pouvoir à Ouagadougou a été incendié par des manifestants. Internet a été partiellement coupé.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a appelé au calme, réaffirmé son soutient au Président Roch Marc Christian Kaboré et demandé aux militaires de demeurer dans une posture républicaine et de privilégier avec les autorités.