Dernière mise à jour à 08h47 le 16/06
Les humanitaires et partenaires de l'ONU ont prévu de se rendre dès mardi dans une région du Soudan où plus de 100 personnes ont été tuées lors de récents affrontements intercommunautaires, a déclaré Stéphane Dujarric, le principal porte-parole du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.
Selon lui, la situation sécuritaire au Darfour occidental est le facteur décisif. La violence a déraciné plus de 50.000 personnes de leurs foyers.
Les humanitaires espèrent recenser les personnes touchées par les raids meurtriers qui ont laissé de nombreuses maisons détruites et du bétail pillé, a-t-il poursuivi.
"La violence au Darfour occidental et dans d'autres Etats empêche les agriculteurs de cultiver leurs terres, ce qui, avec le début des pluies, risque d'aggraver l'insécurité alimentaire", a averti le porte-parole.
Selon le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, les combats sont nés d'un conflit foncier entre des tribus arabes et africaines dans la ville de Kulbus, dans le Darfour occidental. Les milices arabes locales ont attaqué plusieurs villages dans la région, forçant des milliers de personnes à fuir.
La région du Darfour est le théâtre de violences meurtrières depuis 2003.
Les efforts déployés au fil des ans pour mettre fin aux conflits tribaux se sont soldés par un échec, imputé à l'accès des tribus aux armes et à l'absence de gouvernance efficace dans de nombreuses parties de la région.
