Dernière mise à jour à 08h51 le 21/07
La vision audacieuse de l'Afrique en matière de développement est toujours à portée de main, et sa réalisation nécessite un changement des mentalités ainsi que la transformation des crises en opportunités, a estimé mercredi la vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed.
Les Nations unies partagent la vision de "l'Afrique que nous voulons" telle qu'elle est décrite dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine ainsi que sa réalisation par le biais du Programme de développement durable à l'horizon 2030, a-t-elle affirmé lors d'un dialogue spécial de haut niveau de l'Assemblée générale sur le développement durable de l'Afrique, avec pour thème "L'Afrique que nous voulons : Reconfirmer le développement de l'Afrique comme une priorité du système des Nations unies".
S'exprimant au nom du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Mme Mohammed a déclaré que ce dialogue constituait une plateforme mondiale permettant aux Etats membres africains, à l'ONU et à ses partenaires de partager les progrès accomplis et de réaffirmer que "donner corps à cette vision demeure notre priorité commune."
Elle a souligné que les acquis du développement de l'Afrique étaient menacés, en raison des trois crises actuelles : la pandémie de COVID-19, le changement climatique et la guerre en Ukraine.
Cependant, "l'Afrique que nous voulons est encore à portée de main", a-t-elle estimé. "Pour y parvenir, nous devons changer nos mentalités et faire de cette triple crise une opportunité."
Pour ce faire, Mme Mohammed a insisté sur la nécessité de se concentrer sur cinq questions clés : la mise en place de cadres politiques et d'institutions efficaces et fiables, d'infrastructures d'avenir en investissant dans la connectivité et les technologies numériques, d'une éducation et d'un développement des compétences en mesure de devenir les catalyseurs de l'industrialisation de l'Afrique, d'une énergie durable pour tous sur le continent et d'une approche globale du financement.
"L'Afrique que nous voulons" n'est pas seulement bénéfique pour le continent, elle l'est aussi pour le monde. Le moment est venu de sauver d'urgence les ODD (Objectifs de développement durable) en Afrique et de jeter les bases de l'ambition de l'Agenda 2063, et dans le monde en général, a conclu Mme Mohammed.