Dernière mise à jour à 09h15 le 22/03
Le secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), Antonio Pedro, a exhorté les gouvernements africains à investir et à mettre en œuvre rapidement des stratégies axées sur les personnes afin de mobiliser des ressources financières et d'accélérer la reprise économique continentale.
Lors de l'ouverture lundi du segment ministériel de la 55e session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la CEA, M. Pedro a déclaré que l'Afrique se trouvait au centre des transitions mondiales vers la durabilité. Parmi celles-ci, on trouve la décarbonisation des systèmes de production, l'électrification des infrastructures de transport et l'accélération de l'utilisation des énergies renouvelables qui, selon lui, devraient soutenir la reprise de l'Afrique après les multiples crises.
"Nous devons adopter des mesures pour atténuer la vulnérabilité économique et sociale, réduire les inégalités économiques, favoriser une croissance inclusive et résiliente et accélérer la réduction de la pauvreté en Afrique", a indiqué M. Pedro aux participants.
Il a souligné que l'Afrique avait besoin d'un modèle de développement axé sur les personnes, qui intègre la réduction de la pauvreté et des inégalités dans les stratégies de développement nationales et régionales.
Le thème de la conférence est le suivant : "Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités". Un thème qui, selon M. Pedro, est opportun dans le contexte de crises qui se chevauchent et qui ont érodé les réalisations en Afrique.
Il a expliqué que le continent devait renforcer ses fondamentaux macroéconomiques et accéder à un financement adéquat pour promouvoir la transformation structurelle.
"Nous devons réduire les risques d'investissement sur le continent pour les investisseurs nationaux et étrangers", a insisté M. Pedro, appelant au développement de projets sérieux aptes à produire des impacts socio-économiques maximaux.
Soulignant que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) présentait la possibilité de combler le fossé des inégalités et de la vulnérabilité tout en favorisant la reprise et la transformation en Afrique, il a mis l'accent sur la nécessité d'accélérer sa mise en œuvre pour soutenir la reprise économique du continent.
En outre, il a affirmé que la collecte de fonds pour le développement à long terme nécessitait plusieurs approches, telles que la stimulation des marchés financiers nationaux et régionaux et l'engagement dans le marché des crédits carbone. Cela pourrait débloquer 82 milliards de dollars pour l'Afrique, ce qui pourrait favoriser une industrialisation et une diversification économique durables.