Dernière mise à jour à 09h00 le 12/04
La Chine n'est pas la source du "piège de la dette" des pays africains, mais un partenaire pour les aider et aider les autres pays en développement à échapper au "piège de la pauvreté", a déclaré lundi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le porte-parole Wang Wenbin a fait ces remarques en réponse à des accusations proférées contre la Chine par certains responsables américains et de la Banque mondiale concernant la question de la dette de l'Afrique.
"Ces accusations n'ont aucune base factuelle", a indiqué M. Wang. "La Chine attache une grande importance à la question de la dette de l'Afrique et aide les pays africains à y faire face. La Chine a contribué à l'initiative de suspension du service de la dette (ISSD) plus que tout autre membre du Groupe des 20 (G20)".
Selon les dernières recherches de l'Initiative de recherche Chine-Afrique de l'Université Johns Hopkins, la Chine a contribué à 63% des suspensions du service de la dette dans le cadre de l'ISSD. Ces recherches indiquent que la Chine s'est montrée active dans la communication avec les autres parties prenantes et a assumé ses devoirs pour appliquer effectivement l'ISSD, selon le porte-parole.
M. Wang a cité le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, qui avait qualifié de réaction excessive la préoccupation des gouvernements occidentaux sur le soi-disant "piège de la dette de la Chine".
Selon lui, les pays africains acceptent de plein gré des liens étroits avec la Chine. L'Afrique a besoin de prêts et d'infrastructures, et la Chine répond présente où et quand l'Occident ne peut ou hésite à le faire.
La Chine est depuis toujours engagée à soutenir le développement économique et social des pays en développement, y compris les pays africains, a noté le porte-parole.
Elle a mené une coopération d'investissement et de financement avec d'autres pays en développement sur la base du principe d'égalité et de bénéfice mutuel et a toujours fait de son mieux pour les aider à réduire leur dette, a-t-il ajouté.
Il a indiqué que certains politiciens aux Etats-Unis et dans d'autres pays occidentaux utilisaient divers pièges narratifs pour perturber et saper la coopération entre la Chine et d'autres pays en développement.
"Leurs astuces ont été démasquées, et ils ont désormais plus de difficultés à trouver une audience dans les pays en développement et au sein de la communauté internationale au sens large", a-t-il déclaré.
Selon les statistiques sur la dette internationale de la Banque mondiale, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux détiennent près des trois quarts de la dette extérieure totale de l'Afrique. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) représentent près de 70% de la dette totale détenue par les institutions financières multilatérales, a ajouté le porte-parole.
M. Wang a déclaré que les Etats-Unis étaient le plus grand actionnaire de la Banque mondiale et du FMI, et que le capital financier en provenance des Etats-Unis et de l'Europe était le plus grand créancier commercial des pays africains.
Par conséquent, a-t-il noté, les Etats-Unis sont tenus de participer à l'allégement de la dette de l'Afrique.
"Nous exhortons les Etats-Unis à assumer leurs responsabilités et à faire des efforts accrus pour promouvoir de manière substantielle la participation des institutions financières multilatérales et des créanciers commerciaux à la résolution du problème de la dette de l'Afrique", a-t-il conclu.