Dernière mise à jour à 10h58 le 10/05
La police kényane a exhumé mardi 21 nouveaux cadavres attribués à un culte présumé dans la ville côtière de Malindi.
Jusqu'à présent, 133 corps ont été exhumés depuis la découverte de ces fosses communes sur un terrain de la forêt de Shakahola en fin avril.
Les enquêteurs, qui ont repris mardi la recherche de fosses communes supplémentaires, ont indiqué que la plupart des victimes étaient des enfants auxquels le pasteur autoproclamé Paul Nthenge avait ordonné de se laisser mourir de faim pour "rencontrer Jésus".
La police a fait une descente dans la propriété de M. Nthenge à la mi-avril, suite à des signalements reçus de la population, et y ont découvert des personnes émaciées. Les victimes se laissaient mourir de faim dans le care d'un rituel qui devait les préparer à "rencontrer Jésus".
Kithure Kindiki, secrétaire du cabinet du ministère de l'Intérieur et de l'Administration nationale, a déclaré mardi que le processus d'exhumation serait poursuivi avec prudence pour protéger la dignité et la vie privée des familles des victimes décédées.
Il a indiqué que les efforts de fouille et de recherche se poursuivaient et que 65 personnes avaient été secourues jusqu'à présent, dont deux ont été évacuées mardi matin par les enquêteurs. Le président kényan, William Ruto, a qualifié cet incident de "terrorisme".