Dernière mise à jour à 16h20 le 06/05
1/3L'image montre la projection orthographique des hémisphères est et ouest de Mars obtenue lors de la première mission chinoise d'exploration de Mars. (Photo fournie par le site web de l'Administration spatiale nationale chinoise)
2/3Le 12 avril 2023, des enfants ont visité et expérimenté une maquette de la sonde Tianwen-1 à la galerie d'exploration spatiale du Musée chinois des sciences et technologies, à Beijing. (Du Jianpo / Pic.people.com.cn)
3/3Le 24 avril 2023, des citoyens ont visité un hall d'exposition aérospatiale à Yuncheng, dans la province du Shanxi, dans le nord de la Chine. (Jiang Hua / Pic.people.com.cn)
Le 24 avril, lors de la cérémonie de lancement de la « Journée de l'espace de Chine » de 2023 sur le site principal, l'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) et l'Académie chinoise des sciences ont publié conjointement une image panoramique de Mars obtenue lors de la première mission chinoise d'exploration de Mars. Cette image en couleur est basée sur 14 757 données iconographiques acquises par une caméra de télédétection sur la sonde Tianwen-1. À partir d'images haute résolution de Mars, les scientifiques ont identifié à proximité du site d'atterrissage un grand nombre d'entités géographiques dont 22 ont été baptisées, par l'Union astronomique internationale (UAI), conformément aux règles applicables, du nom des villages et des villes historiques et culturels chinois avec une population inférieure à 100 000 habitants. Les données d'exploration scientifique obtenues par la mission Tianwen-1 apporteront une contribution chinoise à la connaissance approfondie de Mars par l'humain.
En 2022, la Chine a établi un nouveau record avec 64 lancements de fusées, obtenant des résultats remarquables dans ses principaux projets aérospatiaux. Le pays a achevé la construction de sa station spatiale « Tiangong » (Palais céleste) et a découvert pour la première fois le Changesite-(Y), une sorte de minéral cristal en forme de colonne transparent et incolore, sur la lune. A été achevée la construction du segment spatial de son projet Gaofen, le réseau de base de son système d'observation de la Terre à haute résolution, qui sera profitable au monde entier. Un réseau complet d'observation solaire a pris forme à la s uite des lancements des satellites « Xihe » et « Kuafu-1 ». « Goumang », un satellite de surveillance du carbone de l'écosystème terrestre, a été lancé dans le cadre des efforts chinois de réduire les émissions de carbone... Ces réalisations remarquables témoignent de la poursuite inlassable du rêve aérospatial de la Chine.
L'exploration de l'univers est un rêve du peuple chinois et une quête commune à toute l'humanité. Selon Zhang Kejian, directeur de la CNSA, la Chine, en respectant les principes d'égalité, de bénéfice mutuel, d'utilisation pacifique et de développement inclusif, a d'abord construit un modèle de coopération internationale dans l'industrie spatiale avec des accords de coopération comme guide, des mécanismes de coopération comme colonne vertébrale et des projets de coopération comme point central. Ce modèle a créé une bonne situation grâce aux conseils du gouvernement et à la participation de toutes les parties. Au cours des 30 dernières années depuis la création de la CNSA, la Chine a signé 136 documents de coopération avec 43 pays ou régions et 6 organisations internationales, conclu des cadres de coopération spatiale avec 9 agences spatiales nationales et établi 17 mécanismes de coopération spatiale.
La Chine a collaboré activement avec des scientifiques internationaux pour analyser les données relatives à l'exploration de la Lune et de Mars depuis l'avènement de la nouvelle ère. Les fusées chinoises Longue Marche ont effectué 52 lancements commerciaux pour le compte de 22 pays, régions et organisations internationales de satellites, mettant en orbite quelque 70 satellites de différents types. Le programme de satellites de ressources terrestres Chine-Brésil, la mission spatiale Chine-ESA « Double Star », les programmes franco-chinois de satellites d'observation océanique (CFOSAT) et astronomique (SVOM), ainsi que le projet de satellite sismo-électromagnétique Chine-Italie sont devenus les points d'orgue de la coopération aérospatiale internationale, sous la houlette de la CNSA.
À l'avenir, la Chine s'efforcera de réaliser des progrès plus réguliers et plus importants dans le domaine de l'exploration spatiale. Selon Wu Weiren, académicien et concepteur en chef du programme chinois d'exploration lunaire, la phase IV de ce dernier programme, comprenant les missions Chang'e-6, Chang'e-7 et Chang'e-8, a été déjà approuvée par l'État et est en cours.
« Nous prévoyons de lancer la sonde Chang'e-6 vers 2024 pour tenter de collecter quelque 2 000 grammes d'échantillon de la face cachée de la Lune et de les ramener sur Terre. Par ailleurs, la sonde Chang'e-7 devrait être lancée vers 2026, afin d'atterrir sur le pôle sud de la lune et d'y effectuer des relevés détaillés afin d'y découvrir des traces d'eau. » A déclaré M. Wu Weiren. Toujours selon lui, la Chine s'efforcera de faire des percées dans les technologies clés de la mission Chang'e-8, et de promouvoir conjointement l'établissement de la Station internationale de recherche lunaire (ILRS) avec les pays, les organisations internationales et les partenaires concernés. « La mission Chang'e-8, qui devrait être lancée vers 2028, complétera la structure de base de la station internationale de recherche lunaire au pôle sud de la lune avec la mission Chang'e-7. Elle comprendra un orbiteur lunaire, un atterrisseur, un rover, ainsi qu'une série de dispositifs de détection scientifique », a ajouté M. le directeur.
À partir de cette année, la station spatiale « Tiangong » est officiellement entrée dans une phase d'application et de développement, où des astronautes chinois seront en service permanent en fonction de la mission. Il est rapporté que la Chine lancera le vaisseau spatial cargo Tianzhou-6 et le vaisseau spatial habité Shenzhou-16 en mai, et le Shenzhou-17 devrait décoller en octobre. Au cours des deux missions spatiales habitées, les astronautes effectueront des sorties extravéhiculaires classiques et des sorties de la capsule du sas de chargement, mèneront des expériences scientifiques et technologiques dans l'espace, ainsi que lanceront des activités telles que la vulgarisation scientifique.
La Chine avancera à pas comptés dans son exploration spatiale future. La mission de fusée porteuse lourde, la mission Tianwen-3 qui prévoit le retour d'échantillons de Mars et le développement d'un système de défense contre les astéroïdes géocroiseurs sont tous en cours. Elle prévoit de lancer la mission Tianwen-2 vers 2025. En ce qui concerne l'exploration planétaire, le pays s'efforce constamment de faire progresser les missions de collecte d'échantillons d'un astéroïde géocroiseur et d'exploration d'une comète. Avant 2035, la Chine mettra en place un système national complet de services de positionnement, de navigation et de chronométrage, plus intégré et plus intelligent, basé sur le système de navigation par satellite Beidou, qui devrait jeter des bases solides pour le développement des systèmes intelligents et sans pilote à l'avenir.
(Par Feng Hua et Liu Shiyao, journalistes au Quotidien du Peuple)