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La coopération sino-africaine dans les infrastructures répond aux exigences d'un développement durable

Xinhua | 04.07.2023 08h33

Afin de découvrir les réalisations de la coopération numérique sino-africaine, une foule se trouvait dimanche devant une maquette sur le thème des infrastructures de réseaux et de télécommunications mise en place par le China General Technology Group (Genertec) à la troisième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, tenue du 29 juin au 2 juillet à Changsha, dans la province du Hunan.

En tant que principal partenaire commercial de l'Afrique et quatrième plus grand investisseur sur le continent, la Chine accorde la priorité au développement de haute qualité sur la voie de la modernisation. Cela nécessite la formation de nouveaux moteurs de croissance, tels que les technologies de l'information de nouvelle génération, les énergies nouvelles et l'industrie verte, ainsi que la promotion d'une ouverture de haut niveau.

Selon les experts, cet engagement envers un développement de haute qualité a insufflé une nouvelle vitalité à la mise en œuvre des neuf programmes annoncés en 2021 pour renforcer la coopération sino-africaine. Ces programmes englobent un large éventail de domaines, tels que l'innovation numérique et le développement durable.

Au fil des années, la coopération entre les deux parties s'est étendue du commerce et de la construction à des domaines émergents, tels que les infrastructures numériques, le développement durable, l'aviation et l'exploration spatiale, selon le vice-ministre du Commerce Li Fei.

Lors de l'exposition, des entreprises chinoises spécialistes des installations hydroélectriques ont déclaré qu'elles travaillaient à fournir de nouveaux projets énergétiques pour aider l'Afrique à faire face aux crises énergétiques récurrentes.

Le groupe China Energy Engineering Corporation (CEEC), un poids lourd des infrastructures énergétiques, a déclaré avoir mis en œuvre 42 projets d'énergie propre en Afrique, notamment des centrales hydroélectriques, solaires et éoliennes, d'une capacité installée totale de 14,11 GW.

L'un de ces projets en cours de construction est la centrale électrique à biomasse Biovea en Côte d'Ivoire. Destinée à devenir la plus grande centrale électrique à biomasse d'Afrique de l'Ouest, elle utilisera les abondants résidus locaux de feuilles de palmier comme combustible pour générer de l'électricité pour 1,7 million de personnes.

Le projet permettra également d'augmenter les revenus de 12.000 producteurs de palmiers de 20% et de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 180.000 de tonnes chaque année, a déclaré Zhu Honggang, responsable du bureau régional en Afrique de l'Ouest et du Nord du CEEC.

M. Zhu a ajouté que la Chine avait développé une chaîne industrielle mature dans les secteurs des infrastructures et de l'énergie, de la conception de projets à la fabrication de panneaux photovoltaïques, permettant aux entreprises chinoises de proposer de nouveaux projets énergétiques en Afrique à un coût relativement bas.

La coopération sino-africaine se développe aussi dans le domaine des infrastructures numériques, profitant ainsi de l'expertise nouvellement acquise par la Chine dans ce domaine.

Selon Genertec, sa participation à la construction d'infrastructures d'information et de communication en Afrique a augmenté ces dernières années.

Au Ghana, l'entreprise installe actuellement plus de 2.000 tours de communication afin de fournir des services de communication stables aux habitants des zones rurales et de soutenir les efforts de ce pays d'Afrique de l'Ouest pour combler le fossé numérique.

"La coopération sino-africaine s'étend des infrastructures classiques à la numérisation, des routes visibles aux réseaux virtuels", a déclaré Luo Di, représentant de l'entreprise présent à l'exposition.

"Nous exploitons l'expérience de la Chine en matière d'urbanisation pour accélérer le développement de l'Afrique. Cela ne prendra plus des décennies comme par le passé. Nous pourrions observer des résultats remarquables en seulement quelques années", a ajouté M. Luo.

Convaincue que "mieux vaut apprendre à quelqu'un à pêcher que de lui donner du poisson", la Chine s'est engagée dans une coopération Sud-Sud pragmatique multiforme pour accompagner autant qu'elle peut les pays africains dans le renforcement de leurs capacités de développement autonome.

En tant que représentant en chef de POWERCHINA au Cameroun, Ngangoua Serge est à la fois témoin et bénéficiaire du développement de haute qualité de la coopération infrastructurelle entre la Chine et l'Afrique.

Après avoir obtenu son doctorat en 2010 en Chine, M. Serge a rejoint POWERCHINA. Et en novembre de la même année, il a été envoyé au Cameroun pour le projet de la centrale hydroélectrique de Memve'ele. En 2015, il a été promu représentant en chef de l'entreprise au Cameroun.

Grâce à la réalisation de ce projet, l'entreprise chinoise a formé plusieurs talents locaux au Cameroun, qui, comme M. Serge, possèdent une expertise technique et des compétences en gestion des centrales hydroélectriques.

Selon M. Serge, la construction de ces projets d'infrastructures a un impact positif sur le plan du développement économique et social et favorise non seulement la croissance économique du Cameroun, mais offre aussi de nombreuses opportunités d'emploi aux populations locales pendant et après la période de construction.

Son fils Castillo, aujourd'hui collégien, a choisi le chinois en option, a-t-il déclaré à Xinhua en mars. "J'espère qu'il pourra également renforcer sa créativité et sa capacité d'innovation à travers l'étude de la culture chinoise."

Lors d'une récente interview accordée à Xinhua, le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, Liu Yuxi, a déclaré que l'accélération de la reprise économique, la réalisation d'un développement durable et le bien-être des populations étaient des préoccupations communes de la Chine et de l'Afrique.

Les deux parties peuvent renforcer leur coopération dans les domaines traditionnels tels que les infrastructures et la production manufacturière, tout en développant leur collaboration en matière notamment de santé, d'économie verte et de développement durable, afin de mieux aligner leurs structures économiques et de rendre la coopération pragmatique entre la Chine et l'Afrique plus dynamique et résiliente, a-t-il souligné.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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