Dernière mise à jour à 09h13 le 28/07
Le Burundi apprécie la coopération avec la Chine en matière d'agriculture et espère un soutien accru aux projets agricoles du pays, a déclaré Prosper Dodiko, secrétaire permanent du ministère burundais de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage, dans un récent entretien avec Xinhua à Bujumbura.
"L'évaluation que je porte sur la collaboration dans le secteur agricole entre le Burundi et la Chine est très positive parce que cette collaboration a permis aux deux parties l'échange de leurs expériences", a affirmé M. Dodiko, ajoutant qu'il est de notoriété publique que la Chine dispose de l'expertise et de l'expérience dans l'augmentation de la production pour répondre aux besoins croissants de la population.
"Nous voyons donc des résultats positifs, surtout dans l'augmentation de la production du riz. Nos experts locaux ont bénéficié de l'expérience en matière de sélection variétale du riz pour avoir des variétés qui résistent aux maladies et produisent un rendement élevé", a-t-il cité en exemple.
A Gihanga, un district de la province de Bubanza, des experts agricoles chinois ont créé un centre de recherche multidisciplinaire où des variétés de riz hybrides ont été cultivées avec succès.
Selon des chiffres burundais, un hectare de rizière qui produisait auparavant trois à quatre tonnes de riz peut aujourd'hui produire dix à onze tonnes avec la technologie chinoise.
Les experts agricoles chinois ont aussi travaillé sur le maïs, la pisciculture et les volailles, a poursuivi M. Dodiko.
"On a aussi travaillé sur les fruits pour voir comment (...) développer des variétés plus productives", a-t-il dit.
Notant que les Burundais formés par les experts agricoles chinois continueront à mettre en œuvre les techniques agricoles apprises, M. Dodiko a espéré l'appui de la Chine pour aider le pays à atteindre l'objectif de réaliser la production locale des semences hybrides qui étaient importées par le passé.
M. Dodiko a aussi indiqué que le Burundi avait l'intention de collaborer avec la Chine pour faire progresser le secteur de l'élevage, en particulier la volaille et la pisciculture.
L'autre projet envisagé concerne l'implantation d'une "Agropole" dans la province de Cibitoke. Ledit projet tournera autour de quatre filières, à savoir le riz, le maïs, les porcs et les volailles depuis la production jusqu'à la transformation.
"Nous comptons sur l'apport d'experts agricoles chinois en termes d'expertise et d'appui pour réussir ce nouveau chantier", a-t-il souligné.
