Dernière mise à jour à 09h03 le 16/08
Le Syndicat des journalistes soudanais et 16 autres organisations médiatiques du Soudan ont publié mardi une déclaration conjointe appelant à garantir la sécurité des journalistes et à leur permettre de couvrir sans restriction le conflit dans le pays.
"Nous appelons les belligérants à cesser immédiatement les hostilités, à ouvrir des passages humanitaires et à permettre à la presse et aux journalistes de rapporter la vérité au public du Soudan et du monde", a indiqué le communiqué.
Au cours des quatre derniers mois, depuis l'éclatement du conflit le 15 avril, les journalistes "ont été confrontés à de graves menaces à leur sécurité et à leur liberté" au Soudan, a-t-il déclaré.
Presque tous les journaux, radios et télévisions du pays ont cessé de fonctionner, et l'absence de reportages professionnels a laissé le champ libre à des informations biaisées et à une propagande défendant des intérêts étrangers, selon le communiqué.
"Ces événements désastreux ont fait des morts et des blessés, ont débouché sur des incarcérations, et ont entraîné la fuite de nombreux journalistes vers les pays voisins", a-t-il noté.
La déclaration a appelé à une couverture médiatique indépendante et dépourvue de toute restriction et de tout contrôle sécuritaire, afin de mettre fin à la désinformation et à la confusion auxquelles les Soudanais sont exposés.
Elle a exhorté la communauté internationale à faire pression sur les parties au conflit au Soudan afin de "faire respecter le droit international humanitaire et de protéger la liberté des journalistes de travailler et de faire des reportages en toute liberté, sans restriction ni censure".
Elle a également exhorté l'ONU et les autres institutions internationales à mener des "enquêtes approfondies" sur les crimes perpétrés contre les journalistes soudanais et à poursuivre leurs responsables.