Dernière mise à jour à 08h55 le 10/08
La sous-secrétaire générale de l'ONU pour l'Afrique, Martha Ama Akyaa Pobee, a souligné mercredi la nécessité d'une solution négociée pour mettre fin au conflit militaire au Soudan dès que possible.
"Il n'y a pas d'autre alternative. Les appels de certains à poursuivre la guerre pour obtenir une victoire militaire ne feront que contribuer à la destruction du pays", a déclaré Mme Pobee lors d'une séance d'information au Conseil de sécurité.
"Plus la guerre durera, plus le risque de fragmentation, d'ingérence étrangère, d'érosion de la souveraineté et de perte de l'avenir du Soudan, en particulier de sa jeunesse, sera grand", a-t-elle ajouté. "Il est temps de mettre fin à cette guerre insensée et de reprendre les négociations."
(Loey Felipe/ONU/via Xinhua)
Plus de 100 jours se sont écoulés depuis l'éclatement des combats entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) à la mi-avril. Les affrontements entre ces parties se poursuivent dans diverses régions du pays, en particulier à Khartoum, Bahri, Omdurman et au Darfour, sans qu'aucune des parties ne remporte la victoire ou ne fasse de gains significatifs, a-t-elle déclaré.
L'Etat de Khartoum reste au centre du conflit, avec des combats majeurs concentrés autour d'installations clés des FAS, y compris le siège du commandement général des FAS, a ajouté Mme Pobee.
Les parties ont également infligé d'énormes souffrances à la population de la région du Darfour. Les combats au Darfour continuent de rouvrir les vieilles blessures des tensions ethniques des conflits passés dans la région. Cette situation est très préoccupante et pourrait rapidement plonger le pays dans un conflit ethnique prolongé avec des retombées régionales, a-t-elle averti.
