Dernière mise à jour à 16h26 le 09/08
Des chercheurs chinois ont réalisé une percée dans le recyclage des déchets plastiques en utilisant de l'eau de mer et la lumière du soleil, un processus rentable, peu couteux et respectueux de l'environnement.
Découverte par une équipe de chercheurs dirigée par Jiang Xuefeng, professeur dans la Faculté de chimie et d'ingénierie moléculaire de l'ECNU, cette méthode utilise la lumière du soleil pour décomposer le plastique à température et pression ambiantes.
L'ion uranyle, le catalyseur utilisé dans le processus, est un type d'uranium non radioactif qui est abondant dans l'eau de mer et qui peut être facilement extrait.
(Photo / VCG)
M. Jiang a déclaré que les expériences menées par son équipe ont révélé que l'utilisation de l'ion uranyle et de la lumière du soleil comme source d'énergie permet de décomposer efficacement les déchets plastiques courants.
« L'ensemble du processus est non seulement respectueux de l'environnement mais il permet aussi d'économiser de l'énergie et est très efficace », a-t-il déclaré.
Les scientifiques ont réussi à décomposer neuf types de plastiques en matières premières, qui peuvent être réutilisées pour produire d'autres produits plastiques. Elles peuvent également être utilisées pour la fabrication de produits pharmaceutiques, de parfums et de matériaux de production.
« Auparavant, il fallait des décennies voire des siècles pour que ces plastiques se décomposent dans la nature. Mais avec cette méthode, il suffit d'un ou deux jours. En plus, il n'est pas nécessaire de laver les bouteilles. La présence d'eau à l'intérieur des bouteilles ne pose aucun problème. Il n'est pas nécessaire non plus d'enlever les étiquettes. Les couleurs et la colle n'affectent pas le processus de décomposition », a déclaré M. Jiang.
Il a fallu plus de sept ans aux chercheurs pour peaufiner cette méthode. Actuellement, ils s'efforcent d'élargir le champ de leurs recherches en incluant d'autres types de plastique ainsi que des plastiques mélangés.
M. Jiang a déclaré que depuis la publication de leur article, il a reçu des demandes de coopération de la part d'entreprises chinoises et étrangères. « Je pense que cette méthode sera applicable au secteur de l'industrie d'ici un à deux ans », a-t-il déclaré.