Un groupe d'experts de la non-prolifération d'Afrique, de Chine et de l'Union européenne (UE) a appelé les Etats-membres de l'UE à combler les failles du Traité sur le commerce des armes (TCA) vendredi.
Un TCA fort et solide devrait être garanti pour empêcher que des vies soient détruites par le commerce des armes, a déclaré le Groupe de travail d'experts Afrique-Chine-UE sur les armes conventionnelles, composé de neuf membres, dans un communiqué publié avant les négociations de l'ONU sur le sujet programmé lundi.
Le groupe de travail, formé en 2012, a identifié plusieurs faiblesses au niveau du projet de texte, notamment l'absence de nombreuses catégories d'armes conventionnelles et les contrôles partiels sur les munitions.
Le risque que les armes puissent être détournées par des utilisateurs illégaux devrait également être pris beaucoup plus sérieusement, a indiqué le communiqué, dont une copie a été obtenue par Xinhua.
Les Etats-membres ont échoué l'année dernière à se mettre d'accord sur le TCA, conçu pour réguler le business estimé à plusieurs milliards de dollars.
"Si les pays voulaient adopter une série commune de normes solides et juridiquement contraignantes, ils devraient faire preuve non seulement d'une responsabilité partagée pour les effets nuisibles du commerce des armes, mais également de leur intérêt commun à le placer sous contrôle. C'est le but du TCA et c'est pourquoi nous le soutenons", a indiqué le communiqué.
Le commerce mondial d'armes conventionnelles est très faiblement réglementé. De nombreux gouvernements ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'absence de règles établies pour tous les pays pouvant leur permettre de guider leurs décisions sur les transferts d'armes. Depuis 2006, les experts travaillent sur la résolution de ce problème.
La Chine soutient la communauté internationale dans la prise de mesures visant à réguler le commerce international des armes et à combattre le transfert illicite et le trafic d'armes, et promet d'étudier tous les sujets pertinents avec les autres parties dans le cadre de l'ONU de manière responsable, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères sur son site Internet.