La Chine a exhorté l'Inde samedi à s'abstenir de compliquer la question frontalière et à coopérer avec la Chine afin de créer les conditions favorables au dialogue.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang s'est ainsi exprimé en réponse à une question concernant la visite du président indien Pranab Mukherjee dans le prétendu Etat de "l'Arunachal Pradesh" du 29 au 30 novembre.
La position chinoise sur la zone disputée au niveau de la section orientale de la frontière sino-indienne est constante et claire, a déclaré M. Qin.
Les relations bilatérales ont maintenu une bonne dynamique de développement et les deux parties s'efforcent de résoudre la question frontalière par le biais du mécanisme de représentants spéciaux et des consultations amicales, a assuré M. Qin.
"Nous espérons que l'Inde pourra travailler avec la Chine pour préserver les relations dans leur ensemble, la paix et la tranquillité à la frontière", a déclaré le porte-parole chinois.
Le prétendu Etat de "l'Arunachal Pradesh" est principalement composé des trois districts tibétains de Monyul, Loyul et Zayul inférieur, qui sont actuellement illégalement occupés par l'Inde. Ces trois districts, situés entre la ligne McMahon et la frontière traditionnelle sino-indienne, ont toujours fait partie du territoire chinois.
En 1914, les colonialistes ont secrètement établi la ligne McMahon dans l'intention d'incorporer ces trois districts chinois au territoire indien. Aucun des gouvernements chinois successifs n'a reconnu cette ligne.
En février 1987, les autorités indiennes ont déclaré la création du prétendu Etat de "l'Arunachal Pradesh".
La Chine et l'Inde ont établi un mécanisme de représentants spéciaux en 2003 pour résoudre le différend frontalier. Ils ont tenu leur 16e cycle de négociations en juin.
Un accord de coopération en matière de défense des frontalières a été signé lors de la visite en Chine du Premier ministre indien Manmohan Singh en octobre dernier.
Cet accord s'appuie sur les précédents accords signés en 1993, 1996 et 2005 qui reconnaissent le principe de sécurité mutuelle et égale.