Les Etats-Unis doivent renforcer leurs relations inter-armées avec la Chine malgré leurs différends sur des problèmes tels que le récent établissement de la Zone d'identification de la défense aérienne (ZIDA) en mer de Chine orientale, a indiqué jeudi le président du Comité des chefs d'état-major des forces armées américaines, Martin Dempsey.
"Du fait que la dynamique dans la région continue de changer, nous devons construire des relations militaires plus solides avec (l'armée chinoise). Nous devons chercher des voies et mécanismes pour éviter un mauvais calcul", a indiqué M. Dempsey lors d'une séance de questions-réponses sur son compte Facebook.
Même s'il a répété que les Etats-Unis ne reconnaissaient pas la ZIDA et que les avions militaires américains continueraient de survoler la zone, M. Dempsey a admis avoir compris pourquoi la Chine a pris la décision d'établir la zone en mer de Chine orientale.
"D'un point de vue réaliste, les pays agissent toujours selon leurs intérêts. La Chine n'est pas différente", a-t-il indiqué, souhaitant que le différend soit résolu de manière pacifique.
L'officiel américain a ajouté qu'il contacterait son homologue chinois dans les jours à venir pour discuter du problème de la ZIDA.
La Chine a demandé mercredi aux Etats-Unis de respecter l'établissement de la ZIDA en adoptant une attitude objective et juste.
Selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei, le président chinois Xi Jinping a réitéré le point de vue de la Chine sur la zone aérienne lors de son entretien avec le vice-président américain Joe Biden à Beijing.
Au cours des discussions de mercredi, la partie chinoise a souligné que la décision de la Chine était conforme au droit et aux pratiques internationaux, et que la partie américaine devrait adopter une attitude objective et juste qui consiste à respecter l'établissement de la zone aérienne chinoise, a indiqué jeudi M. Hong dans un communiqué de presse écrite.
La Chine a annoncé le 23 novembre l'établissement de la ZIDA en mer de Chine orientale, avec l'objectif de défendre la souveraineté nationale et la sécurité de l'espace territorial et aérien, ainsi que de préserver la sûreté et l'ordre des vols.
Cette décision a provoqué de vives réactions du Japon et des Etats-Unis, qui l'ont qualifiée d'action unilatérale visant à changer le statu quo.
La Chine a démenti catégoriquement ces accusations, estimant qu'elles sont injustifiées et biaisées, et a déclaré que l'établissement de la ZIDA était conforme au droit et aux pratiques internationaux, comme de nombreux pays, notamment les Etats-Unis et le Japon, l'ont déjà fait.