La Chine a dénoncé mercredi les remarques d'un responsable du groupe audiovisuel japonais NHK niant le massacre de Nanjing.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a déclaré que ce genre de comportement constituait "une atteinte éhontée à la justice internationale et à la conscience humaine".
Naoki Hyakuta, membre du conseil d'administration de la NHK, a indiqué dans un discours qu'il n'y avait jamais eu de massacre à Nanjing. Quelques jours auparavant, le nouveau directeur de la NHK avait suscité l'indignation à travers ses propos sur les "femmes de réconfort".
"Le massacre de Nanjing fut un crime brutal du militarisme japonais durant l'invasion de la Chine et est étayé par des preuves irréfutables. La communauté internationale a déjà rendu son verdict à ce sujet", a expliqué M. Hong.
Le porte-parole a précisé qu'une poignée d'individus au Japon tentaient de couvrir et de déformer l'histoire, portant ainsi atteinte de manière éhontée à la justice internationale et à la conscience humaine. Ce type de comportement s'inscrit dans la même lignée que celui des dirigeants japonais qui tentent d'inverser l'interprétation de l'histoire, et la communauté internationale doit rester très vigilante à cet égard, a-t-il ajouté.
M. Hong a exhorté le Japon à regarder son histoire d'invasion en face, à traiter les problèmes issus de l'histoire de manière responsable et correcte et à regagner la confiance de ses voisins en Asie et de la communauté internationale au travers d'actions concrètes.
Plus de 300.000 Chinois, dont des enfants et des personnes âgées, ont été massacrés après l'occupation de la ville de Nanjing par les troupes japonaises en décembre 1937.