Des experts ont souligné l'importance de l'éducation pour le maintien de la stabilité dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest) alors que la Chine s'est engagée à lutter contre le séparatisme et le terrorisme.
La direction centrale du Parti communiste chinois (PCC) a déclaré lundi que des mesures seraient prises pour promouvoir l'éducation au Xinjiang, en accélérant par exemple la construction des internats dans les régions rurales et reculées.
Les lycéens dans les régions du sud du Xinjiang, où les habitants appartiennent principalement à l'ethnie ouïgoure, bénéficieront d'une éducation gratuite, selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion du Bureau politique du Comité central du PCC, présidée par Xi Jinping, secrétaire général du PCC.
Ma Pinyan, chercheur à l'Académie des Sciences sociales du Xinjiang, a indiqué mardi à Xinhua que le taux élevé d'abandon scolaire dans le sud du Xinjiang était directement lié au retard du développement économique dans la région.
"L'introduction de la gratuité scolaire dans les lycées permettra d'élever le niveau d'éducation de la population dans le sud du Xinjiang", a-t-il souligné.
Selon Zhou Xiaoxi, un psychologue de l'Association pour la Santé mentale de Chine, la plupart des terroristes impliqués dans les récentes attaques sont des hommes dans la vingtaine ou la trentaine, ce qui suggère que l'éducation fondamentale dans la région doit être renforcée.
"L'éducation gratuite dans les lycées augmentera le taux d'inscription des diplômés du collège, ce qui les empêchera d'être vulnérables aux idées extrémistes qui engendrent le terrorisme", a ajouté M. Zhou.
La direction centrale du PCC a indiqué que des mesures spéciales seraient prises pour développer en particulier le sud du Xinjiang et améliorer le niveau de vie de la population, exhortant à davantage d'efforts pour mettre en oeuvre les politiques ethniques actuelles afin de promouvoir l'éducation bilingue et l'interaction entre les différents groupes ethniques.
Elle a également noté que la création d'emploi pour la population locale serait placée en tête de l'agenda politique du gouvernement afin de veiller à ce qu'au moins une personne dans une famille de chômeurs se voit offrir un emploi.
Mullah Abdurekep, président de l'Université d'études coraniques du Xinjiang, a indiqué que les politiques ethniques et religieuses du PCC avaient garanti une vie heureuse et la liberté de religion à tous les musulmans du Xinjiang.
"Je vais continuer à expliquer ces politiques à mes étudiants et leur faire comprendre que l'unité nationale est essentielle pour tous les groupes ethniques", a-t-il affirmé.
"Sans la paix et la stabilité, le Xinjiang n'a pas d'avenir", a déclaré Nurlan Ezes, un habitant de Kachgar.