Le troisième épisode d'une série d'archives sur le massacre de Nanjing a été publié mardi, avant la Journée nationale à la mémoire des victimes du massacre de Nanjing.
D'après le journal de Cheng Ruifang, ancienne enseignante de l'Université Ginling de Nanjing et qui était alors âgée de 62 ans, les soldats japonais "ont tué et violé à leur gré, sans égard pour l'âge de leurs victimes".
"Il y avait une mère et sa fille. La mère était âgée de plus de 60 ans et a été violée par trois soldats. La fille, âgée de 40 ans, a été violée par deux soldats. Elles étaient tous deux veuves. C'est absolument inhumain !"
Mme Cheng décrit les soldats japonais comme des "voleurs qui ont pris tout ce qu'il y avait, laissant Nanjing complètement vide".
"Certains soldats et citoyens [chinois] ont été attachés et amenés au bord de la rivière. Ils ont été abattus les uns après les autres et sont tombés à l'eau [...] M. Wei a dit qu'il n'y avait pas de routes dans l'arrondissement de Xiaguan et qu'il avait dû marcher sur des cadavres".
En avril 1946, Mme Cheng a témoigné des actes brutaux des soldats japonais devant le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, au Japon. Son journal est aujourd'hui conservé aux Archives historiques No 2 de Chine.
Le Japon a envahi le nord-est de la Chine en septembre 1931 avant de lancer une invasion de grande envergure le 7 juillet 1937. Environ 35 millions de soldats et de civils chinois ont été tués ou blessés lors de la guerre de résistance qui a pris fin en 1945.
D'autres épisodes seront mis en ligne cette semaine, avant la Journée nationale à la mémoire des victimes du massacre de Nanjing, qui aura lieu le 13 décembre.