Un total de 109 migrants illégaux, rapatriés jeudi de Thaïlande vers la Chine, avaient suivi le chemin pour la Turquie, la Syrie et l'Irak afin de rejoindre le djihad, a confirmé samedi le ministère chinois de la Sécurité publique.
Plusieurs bandes de recruteurs ont été découverts en Turquie par une enquête menée par la police chinoise, qui a aussi constaté que des diplomates turcs dans certains pays d'Asie du Sud-Est ont facilité le passage illégal d'individus.
Parmi ces 109 personnes renvoyées en Chine cette semaine, 13 avaient fui la Chine après leur implication dans des activités terroristes, et deux autres s'étaient évadées, a indiqué un communiqué du ministère.
D'après leurs explications, de nombreux migrants ont été radicalisés par les supports et la documentation publiés par le Congrès ouïgour mondial et le Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO).
Certains passeurs, dont Mehmut Obulela, l'une des personnes rapatriées, a raconté à la police que ces gangs étaient bien établis et disposaient d'une hiérarchie précise. Les réseaux ont organisé le voyage d'individus par voies terrestres ou maritimes à travers plusieurs pays, dont le Vietnam, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande, pour entrer en Turquie.
Une fois parvenus en Turquie, un bon nombre d'entre eux, dirigés par le groupe terroriste MITO, se sont rendus en Syrie afin de prendre part aux combats.
La police a aussi découvert que certaines personnes radicalisées, instruites par le MITO, ont été formées en Syrie ou en Irak et puis sont retournées en Chine pour élargir leur réseau. Ces migrants étaient également impliqués dans des actions terroristes.