Dernière mise à jour à 15h35 le 21/09
Alors que le monde est dans l'attente de la première visite d'Etat à Washington du président chinois Xi Jinping, l'ancien Premier ministre australien Kevin Rudd a indiqué que les actuelles relations sino-américaines étaient positives et n'étaient limitées que par l'imagination.
"Si quelqu'un indique qu'il y a une crise entre la Chine et les Etats-Unis, ce n'est que "hushuobadao" (l'équivalent chinois des "bêtises"), a indiqué l'homme politique sinophone, lors d'une interview accordée, à Beijing, à l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
"Y a-t-il des problèmes? Oui. Y aura-t-il des problèmes dans le futur ? Probablement. Mais pas de crise", a affirmé M. Rudd.
Notant les différends entre la Chine et les Etats-Unis, en particulier sur la mer de Chine méridionale et la cybersécurité, M. Rudd a indiqué que les reconnaître et essayer de les gérer favoriseraient mieux les relations à long terme.
La politique chinoise constitue un thème important pour les candidats à l'élection présidentielle américaine, tandis que plusieurs Américains s'intéressent à la puissance en essor, de l'autre côté du Pacifique. La discussion battra son plein durant la visite de M. Xi, fixée à la fin de ce mois.
Selon M. Rudd, la Chine et les Etats-Unis ont besoin d'un "récit stratégique commun", afin d'expliquer aux habitants des deux parties ce que les deux pays souhaitent pour le futur, et ce que constituent leurs rêves communs.
"L'avantage du récit stratégique, c'est qu'il comprend des choses positives, et admet également des éléments difficiles, et indique que ces choses peuvent être traitées ensemble", a-t-il noté.
L'interdépendance économique des deux premières économies mondiales a rendu "inséparables" la Chine et les Etats-Unis, a indiqué M. Rudd.
"Les Etats-Unis et la Chine devraient disposer d'un développement économique à long terme, pour créer les emplois pour le monde, ainsi qu'un environnement naturel durable, pour les prochaines générations", a-t-il poursuivi.
Commentant la récente faiblesse du marché mondial et le ralentissement de la croissance de la Chine, M. Rudd a mis l'accent sur les fondamentaux solides du pays, bien que l'économie chinoise doive faire face à de puissants vents contraires, au moment où elle transforme ses modèles de croissance de l'ancien vers le neuf.
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