Dernière mise à jour à 08h42 le 07/09
Le 9e sommet des BRICS, organisé par la Chine à Xiamen, est une "manifestation extrêmement impressionnante" du potentiel à venir des cinq économies émergentes du groupe, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, a indiqué Sourabh Gupta, analyste politique de l'Institute for China-America Studies, dans une interview accordée mardi à Xinhua.
Etant donné que la Chine a déjà accueilli deux événements significatifs dans les 12 derniers mois, à savoir le sommet du G20 à Hangzhou et le Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale à Beijing, "il y avait une certaine inquiétude" pour le sommet des BRICS, certains craignant qu'il soit éclipsé par ces autres événements, a expliqué M. Gupta. Toutefois, "cela n'a certainement pas été le cas", a souligné M. Gupta.
Selon le chercheur, on peut retenir deux points essentiels du sommet des BRICS à Xiamen.
Premièrement, les pays des BRICS "ont prouvé de nouveau leur approche unifiée", qu'ils sont "en effet une entente souple de puissances indépendantes en plein essor", et qu'ils sont organisés comme "un réseau de soutien mutuel, et engagés à soutenir leur développement mutuel au sein du système international".
Deuxièmement, les pays des BRICS ont montré qu'"ils ne veulent pas se reposer sur leurs lauriers", qu'ils "sont optimistes sur leur avenir et leur potentiel futur en tant que groupe" et qu'"ils élaborent déjà de nouvelles voies, telles que le modèle 'BRICS Plus', pour élargir et institutionnaliser leur coopération au cours de la prochaine décennie", a-t-il ajouté.
A cette fin, les BRICS devraient s'assurer de devenir "le principal forum des pays en développement pour discuter de la coopération Sud-Sud et du développement inclusif", ainsi que "le premier forum sur les marchés émergents pour discuter de la réorganisation du système monétaire international" au cours de la prochaine décennie, a indiqué M. Gupta.
"Peu à peu, ils devraient également développer leur coopération politique face aux grands défis sécuritaires d'aujourd'hui, afin de devenir une voix alternative pour une approche plus multilatérale, conciliante et moins violente pour faire face aux défis sécuritaires du monde en ce début de XXIe siècle", a-t-il affirmé.