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Le café, l'or noir de l'économie burundaise

le Quotidien du Peuple en ligne | 01.08.2017 14h54

Nul n'ignore que le café burundais constitue l'un des produits qui participent à la rentrée des devises de ce pays de l'Afrique de l'Est.

En effet, près de 600 000 familles vivent de la culture de cette boisson. Au niveau national, le café fournit jusqu'à 80% des recettes d'exportation pour une production annuelle de 15 000 tonnes.

Des endroits spécifiques sont prévus pour le traitement de ces graines torréfiées, du lavage au déparchage, jusqu'à la commercialisation. Un produit aujourd'hui exporté vers l'Europe, l'Amérique et l'Asie.

Huit pour cent des expéditions vont vers les pays voisins de la communauté Est Africaine passant par le port de Mombassa et Dar Es Salaam. Uniquement pour cette communauté, le café peut faire rentrer jusqu'à 1, 3 million de dollars. D'autre part, le caféiculteur a vendu cette année son café cerise à 500 francs burundais le kilo, soit près d'un demi-dollar.

D'après le ministère de l'agriculture et de l'élevage, l'édition 2016-2017 a connu une progression de la production atteignant plus de 14 000 tonnes.

Une situation due notamment aux efforts des autorités avec la mise en place depuis 2014 de politiques et stratégies de développement de la filière café au Burundi. Consistant notamment à accroître la qualité du café par l'adoption de meilleures pratiques de récolte, post-récoltes et usinage. Et placer le Burundi parmi les meilleurs producteurs de bon café, pour un investissement estimé à 81,2 millions de dollars pour la période allant de 2015 à 2021.

Les plus grands atouts au Burundi sont entre autres le climat équatorial humide et l'altitude, ce qui est vraiment idéal pour la production d'un excellent arabica. Actuellement très recherché, ce café est vendu dans des pays comme la Russie ainsi qu'à la diaspora burundaise vivant ou voyageant à Moscou.

Une réussite que l'on doit au consensus entre les représentants des caféiculteurs et le ministère de l'agriculture. Plusieurs coopératives ont également été créées pour accorder des crédits et une aide à l'épargne.

Même si les prix dépendent toujours du prix en cours sur le marché international de New York, la confiance retrouvée a encouragé une production plus importante. De plus, le café burundais devenant très apprécié sur les marchés internationaux, consciente de l'impact au niveau économique, la banque mondiale appuiera ce secteur.

La monnaie burundaise face au dollar, un grand défi

En fonction de la variation du taux de change, des paiements aux caféiculteurs, dépulpeurs, déparcheurs et des redevances (taxes, fonctionnement des structures de la filière café...) : tout cela peut parfois occasionner des déficits.

C'est pourquoi, le gouvernement incite les caféiculteurs à mettre en valeur leurs terrains pour une meilleure récolte. Pour mieux répondre à l'offre et la demande, et permettre aux locaux de se fournir du bon café.

Actuellement, 1kg de café moulu en paquet se vend jusqu'à 20 000 francs burundais, soit un peu plus de 10 dollars.

De nombreux établissements ouvrent spécialement pour servir le café burundais, comme le restaurant Café Gourmand où l'on peut déguster ce nectar accompagné de petits gâteaux délicieux. Des étrangers (surtout des Français) sont propriétaires de bars où ils font découvrir aux nationaux et touristes le café pour tous les goûts.

Blandine NIYONGERE

CAPC, Le Renouveau du Burundi 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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