Dernière mise à jour à 13h46 le 31/07
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La région autonome de Mongolie intérieure est en partie désertique, mais un désert qui est en passe d'être maitrisé avec l'exemple de Kubuqi. Par le passé, les habitants étaient devenus moroses, certains vivant de la mendicité, et d'autres errant ici et là pour voir d'autres contrées.
Les éboulements incessants de sable ont fait du désert de Kubuqi un véritable cauchemar. De ce fait, il a d'abord fallu relever le niveau de vie de près 90% de la population se trouvant dans une pauvreté extrême. Avec l'aide du gouvernement chinois, des villages ont été construits, avec des maisons décentes pour recueillir des familles sans abris.
A Daotugacha, un village à Kubuqi, 36 maisons modernes ont été octroyées à 138 personnes. Ces résidents vivent aujourd'hui à l'abri de la pauvreté. Ils peuvent désormais exercer des activités rémunérées grâce aux changements qui se sont opérés dans leur bourgade, où chaque personne perçoit des gains annuels de 30 000 yuans.
Lors d'une visite de journalistes africains dans ce village, des familles nous ont accueillis dans une ambiance conviviale. Au programme : des chants mongols, repas traditionnel de la région, traditionnellement à base de “Suannai”, lait sous forme de yaourt, fait maison.
On peut y sentir le calme et la quiétude qui caractérise le quotidien des villageois. Les maisons bien entretenues, profitent du courant électrique généré dans les montagnes désertiques de Kubuqi grâce à l'énergie solaire.
Un système autonome dans le respect des lois
En Mongolie intérieure, la langue diffère selon les ethnies connues en Chine, toutes étant représentées. Doté d'un système éducatif propre à cette province autonome, mais tous œuvrant pour le bien de l'ensemble de la communauté chinoise. Le département des affaires ethniques, via Yang Fang nous a expliqué que depuis ses 70 ans d'existence, la Mongolie intérieure était une région exemplaire dans sa diversité.
Le conseil national du peuple, et un comité du parti communiste représente toutes les ethnies, pour une autonomie se joue dans la légalité. Il faut toutefois une sensibilisation de la population avec différentes langues, qui ne vénèrent pas les mêmes dieux, mais qui doivent tous aspirer au même but, pour un développement durable de la nation.
Ainsi, on encourage la gouvernance sociale suivant une politique claire et équitable. La loi doit être appliquée à tous les niveaux, à partir des cités, districts et cantons, et ce dans tous les domaines de la vie. Le parti communiste s'assure notamment des avancées en matière d'éducation scolaire, de soins de santé, de lutte contre la pauvreté. Les défis majeurs restent les couts élevés de la gratuité des soins de santé gratuits à direction des plus pauvres vivant dans des localités éloignées et difficiles à atteindre.
Au moment où les pays africains luttent contre la faim et que les populations des déserts africains pratiquent toujours la transhumance, les habitants de Kubuqi proposent une coopération avec les gouvernements des pays envahis par les déserts. Il est vrai que la lutte est longue, mais la victoire est possible et le combat vaut la peine d'être mené en ce qui concerne la désertification.
Aux pays non désertiques, les résidents de Kubuqi conseillent de valoriser ce don, d'entretenir leurs terrains en plantant beaucoup plus d'arbres et de protéger leurs forêts. Cela aide à la lutte contre la faim, la pollution et les différentes catastrophes naturelles. Comme l'homme peut être responsable de la destruction de la nature, c'est aussi à lui d'être à la base de sa transformation.
Blandine NIYONGERE
CAPC, Le Renouveau du Burundi