Dernière mise à jour à 16h16 le 30/06
1/9Fixation d'un enclos pour les troupeaux à l'approche du coucher du soleil. [Photo : Zou Hong/China Daily]
2/9Certaines familles ont commencé à vivre dans des tentes modernes pour remplacer les yourtes traditionnelles. [Photo : Zou Hong/China Daily]
3/9Certains bergers Kazakhs proposent des logements aux touristes pour gagner un peu d'argent après s'être installés dans leurs pâturages d'été. [Photo : Zou Hong/China Daily]
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7/9Mira Halimuraz et son mari prennent la pose à l'intérieur de leur yourte traditionnelle. [Photo : Zou Hong/China Daily]
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9/9Paysage du lac de Sayram dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). [Photo : Zou Hong/China Daily]
Les bergers du Xinjiang empruntent la voie express le long de l'ancienne route de la migration pour faire avancer les troupeaux, les chameaux et chevaux.
Ceux qui se déplacent régulièrement sur la route de la région autonome ouïgoure du Xinjiang connaissent tous la règle d'or lorsqu'ils voient 'débouler' un troupeau de bêtes : écouter les chiens de berger.
La section de Guozigou de l'autoroute Lianyungang-Horgos parcourt une partie du passage utilisé pendant des milliers d'années pour la transhumance du bétail entre les pâturages saisonniers.
Les membres du groupe ethnique Kazakh de la préfecture autonome d'Ili Kazak font perdurer cette pratique ancienne.
Chaque année, plus de 400 000 moutons, chameaux et chevaux sont parqués le long d'une partie de cette section de l'autoroute de 33 kilomètres, vers des altitudes plus élevées lorsque le temps se réchauffe, et au fond d'une vallée lorsque le mercure dégringole.
Pour les conducteurs, les règles sont simples en cas d'une rencontre avec les troupeaux : ralentir, pas de klaxon, laisser une voie dégagée et respecter les instructions des chiens de berger, qui s'arrêteront souvent devant les véhicules pour protéger les animaux.
Lors d'une chaude journée de ce mois de juin, Wang Xiaojun, âgé de 35 ans, assis dans sa voiture, attend patiemment le passage d'un berger à cheval et de ses chiens faisant avancer plus de 100 moutons sur une voie à sens unique.
Un agent de police de Guozigou s'est arrêté pour aider à diriger la circulation. «La prochaine fois, assurez-vous d'utiliser la voie réservée au bétail», a-t-il expliqué au berger, lui montrant un chemin de terre à côté de l'autoroute.
En 2013, le gouvernement local a fait construire une route parallèle destinée aux animaux. Cependant, certains éleveurs préfèrent l'autoroute car le trajet est plus direct et se trouve dans un meilleur état.
«Je me demande si le policier dressera des contraventions à tous les moutons pour des infractions au trafic », a plaisanté l'automobiliste.
C'est devenu une tradition de déplacer les moutons au mois de juin vers des pâturages dans les montagnes, où l'herbe est idéale pour engraisser les animaux et repartiront à l'automne. Pourtant, la migration hivernale est la plus importante, une question de vie ou de mort. Si un berger part trop tard et fait face à la neige, les animaux peuvent ne pas lui obéir, sur des parcours couvrant plus de 350 km.
«Les moutons déplacés sont en bonne santé et ne tombent pas malades», a tenu à souligner Mira Halimuraz, 23 ans, dont la famille a déjà transporté un troupeau de 300 moutons vers leurs pâturages d'été.
Comme les animaux sont pris en charge par son frère, Mira et son mari ont construit une yourte traditionnelle Kazakh pour les touristes dans la montagne dominant le pont de Guozigou, qui s'étend sur 360 mètres.
«L'autoroute a permis à de nombreux voyageurs de découvrir nos belles prairies très précieuses», a-t-elle noté, ajoutant que ses chambres d'hôtes, connues sous le nom de Mira's House, étaient ouvertes entre juin et septembre.
«Nous Kazakhs, savons que vous devez respecter la nature et suivre ses règles. J'espère que mes invités pourront le remarquer en vivant un moment à nos côtés», a-t-elle confié.