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Toujours plus audacieux ! Le Cirque du Soleil revient en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.07.2017 13h43
Toujours plus audacieux ! Le Cirque du Soleil revient en Chine
Trois contorsionnistes originaires de Mongolie lors d'un spectacle qui a eu lieu le 12 juillet à Singapour dans le cadre de la tournée du Cirque du Soleil en Asie, qui arrivera en Chine le 1er octobre prochain à Shanghai. (Photo / China Daily)

Une décennie après les débuts du Cirque du Soleil en Chine, la société de divertissement canadienne y revient avec un projet beaucoup plus ambitieux : faire une tournée dans le pays chaque année en plus d'un spectacle résident à Hangzhou, capitale de la Province du Zhejiang, l'année prochaine.

Selon Daniel Lamarre, le PDG de la compagnie de cirque, le premier spectacle de la tournée, intitulé « Kooza », fera ses débuts à Shanghai le 1er octobre et aura lieu six jours par semaine pendant deux mois avant de partir pour Beijing et cinq autres villes chinoises, qui doivent encore être choisies.

« Nous aurons une présence très intense en Chine à partir d'octobre, et cela sera permanent », a annoncé M. Lamarre, ajoutant que deux autres spectacles devraient encore faire une tournée en Chine.

L'un d'eux sera « Toruk », inspiré du célèbre blockbuster « Avatar » de James Cameron, qui avait engrangé 200 millions de Dollars US au box-office chinois en 2010.

« C'était très important d'amener en Chine un spectacle qui sera plus distinctif que tout autre chose ici, où il y a plus de 10 000 cirques. Nous avons pensé que c'est (Kooza) une très bonne entrée pour présenter notre marque en Chine, car il est joyeux », a souligné M. Lamarre.

« Kooza », qui veut dire « boîte » en sanscrit, a été créé pour la première fois en 2007, et raconte l'histoire d'un clown un peu naïf qui s'engage dans un voyage magique dans le monde d'un cirque. Le spectacle a été conçu pour rendre hommage au cirque traditionnel en combinant une variété d'arts acrobatiques, comme des cercles en l'air, des contorsionnistes et des numéros d'équilibre sur des chaises.

Le prix des billets ira de 475 à 745 Yuans (70 à 110 dollars) par personne, ce qui, selon M. Lamarre, est abordable pour la classe moyenne chinoise en plein essor, le public cible du spectacle.

Daniel Lamarre s'attend à ce que 200 000 billets soient vendus dans chaque ville pour le spectacle « Kooza ».

« Dans les deux ou cinq prochaines années, nous allons voir ici dans le monde du divertissement en direct ce que vous avez vu dans l'industrie du cinéma au cours des cinq dernières années. La Chine est devenue le marché le plus important de l'industrie du cinéma. Je pense que c'est ce qui se passera dans l'industrie du divertissement en direct », a encore dit M. Lamarre.

En Chine, les cirques ont une histoire aussi longue que contorsionnée. Appelés « Maxi » en chinois, ce qui signifie « cascades sur un cheval », on pense qu'ils remontent à plus de 2 000 ans et comprenaient pour leur plus grande partie des performances animales. Mais au cours des dernières décennies, leur popularité a diminué avec l'essor des divertissements modernes comme la télévision et l'Internet.

Pour autant, cela n'empêche pas M. Lamarre d'être convaincu que la classe moyenne chinoise aimera les spectacles du Cirque du Soleil, qui sont célèbres pour leur chorégraphie des arts acrobatiques reliés par des histoires émotionnelles et narratives, autant que leurs homologues occidentaux, sinon plus.

« J'ai fait beaucoup de recherches. Il y a en Chine deux écoles de pensées sur les arts traditionnels. L'une, c'est que les gens recherchent des marques occidentales, ce qui sera très intéressant pour le Cirque du Soleil. L'autre, c'est qu'ils veulent aussi que les marques étrangères respectent leur culture », a-t-il souligné.

La tournée, a-t-il ajouté, fera appel à la première école de pensée, tandis que pour la seconde, le spectacle résident à Hangzhou mêlera les deux, car son contenu sera une combinaison des cultures chinoise et occidentale.

Au moins 50% de la troupe de Hangzhou sera chinoise. Ce sera aussi la première fois que la société canadienne construira un théâtre permanent et hébergera un spectacle résident en dehors de l'Amérique du Nord. La décision a été prise après que le conglomérat chinois Fosun Group ait acquis une part de 25% dans la société de divertissement en 2015.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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