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Quand les villes de deuxième rang veulent séduire les diplômés

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.07.2017 15h46
Quand les villes de deuxième rang veulent séduire les diplômés
Les diplômés des universités normales de la province du Hunan interagissent avec des employeurs potentiels, lors d'un salon de l'emploi à Hengyang en mars 2017. [Peng Bin/China Daily]

Plusieurs mesures incitatives ont été mises en œuvre dans les municipalités de second rang pour courtiser les jeunes diplômés poussés hors des villes de premier rang par la montée en flèche des prix des logements et des permis de résidence stricts.

Chengdu dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) offre aux diplômés un Hukou, ou permis de résidence, avant même qu'ils obtiennent un emploi. Ils peuvent obtenir ce sésame en soumettant simplement un certificat d'études supérieures.

Le gouvernement de Changsha, dans la province du Hunan (centre du pays), a également introduit une résidence sans seuil pour cibler les diplômés universitaires. Et ces derniers qui obtiennent un Hukou pourront également obtenir des subventions pour louer ou acheter une maison.

Cette année la Chine a vu un record de 7,5 millions de jeunes diplômés dans les collèges et universités.

Mais les villes chinoises de premier rang, principalement Beijing et Shanghai, ont resserré leur contrôle sur la politique de permis de résidence, craignant un afflux excessif d'étudiants de d'autres provinces, et mettre à mal les ressources locales.

Beijing a commencé à plafonner sa population, en poussant le programme d'intégration régionale de Beijing-Tianjin-Hebei.

La capitale a déplacé ses industries polluantes et de main-d'œuvre, telles que la construction immobilière, l'acier, le charbon et la mécanique.

De nombreuses personnes ont également fui les plus grandes villes du pays, en raison de la flambée des prix du logement.

Pendant ce temps, les universités et les gouvernements des localités de second plan aident et conseillent les étudiants à chercher des emplois dans leurs villes.

Selon un rapport du 21st Century Business Herald, plus de 150 000 diplômés locaux ont choisi en 2016 de s'installer et trouver du travail à Wuhan, la province du Hubei (centre du pays). Ils étaient seulement 100 000 à prendre la même décision en 2013.

Cependant, il est encore trop tôt pour dire si ces mesures d'incitation seront en mesure de retenir les diplômés dans ces municipalités.

D'autant plus que de nombreux diplômés trouvent plus difficile de décrocher un bon emploi dans le milieu de la finance, d'Internet et des communications dans les villes de second rang.

Wang Fang, qui a quitté la capitale chinoise pour venir travailler à Wuhan dans une entreprise Internet, a confié à 21st Century Business Herald qu'il envisageait de retourner à Beijing.

«Un grand nombre d'employés de la société, moi y compris, n'avant pas touché nos salaires pendant des mois. Par rapport aux grandes métropoles, il n'y a pas beaucoup d'entreprises de haute qualité dans les villes de second rang», a-t-il indiqué.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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