Fusillade devant une mosquée à Avignon, 8 blessés, la piste terroriste écartée

Huit personnes ont été blessées lors de tirs qui ont eu lieu à l'extérieur d'une mosquée dans la soirée du dimanche 2 juillet dans le Sud de la France, ont confirmé des responsables. Les fidèles, qui quittaient la mosquée d'Arrahma à Avignon ont été approchés par deux suspects la tête recouverte d'une capuche vers 22h30 heure locale. D'après le journal La Provence, les suspects, portant une arme de poing et un fusil de chasse, sont arrivés dans une Renault Clio avant d'ouvrir le feu sur la foule. De son côté, la police a déclaré qu'elle ne considérait pas l'incident comme une attaque terroriste.

Quatre personnes ont été blessées à l'extérieur de la mosquée et une famille de quatre personnes -dont une fillette âgée de sept ans- a également été victime de blessures par des éclats de projectiles dans leur appartement, situé à environ 50 mètres, a écrit le quotidien La Provence, citant une source. Toujours selon la même source, qui a également précisé que les fidèles qui sortaient de la mosquée n'étaient pas ciblés, deux des huit blessés ont été hospitalisés. Un témoin oculaire interrogé sur les lieux a de son côté précisé que des dizaines de personnes présentes à ce moment-là près de la mosquée ont commencé à courir lorsqu'ils ont vu les deux suspects quitter le véhicule et les approcher avec des armes à feu. « C'était une voiture Renault noire », a dit le témoin, ajoutant : « Il y avait quatre individus, et seuls deux d'entre eux, qui étaient assis à l'arrière, sont sortis et ont commencé à tirer sur tout le monde ».

L'attaque d'Avignon n'est pas traitée comme un incident terroriste, a annoncé le bureau du procureur. « Le fait qu'elle ait eu lieu dans la rue où se trouve l'établissement religieux était sans rapport avec lui », a souligné le procureur. D'après Laure Chabaud, une magistrate du secteur, l'incident est probablement le résultat d'un conflit entre bandes de jeunes. L'antenne d'Avignon de la section de recherche de la police judiciaire de Montpellier a été chargée de l'enquête, a de son côté précisé l'agence de presse AFP.

Cette attaque suit de peu celle de jeudi dernier, quand un homme a été arrêté après avoir essayé de foncer dans la foule en face d'une mosquée de Créteil, dans la banlieue parisienne. L'homme, un Arménien de 43 ans, avait percuté les barrières et traversé le terre-plein grillagé protégeant la mosquée avec son 4x4, avant de tamponner des voitures de fidèles au sortir de la prière, sans faire de blessés. Souffrant de schizophrénie, il a été hospitalisé d'office. Selon une source proche du dossier, il avait tenu des propos confus en référence aux attentats djihadistes qui ont fait 239 morts en France depuis 2015. La France reste en alerte dans un contexte de sécurité accrue suite à une attaque mortelle contre la police de Paris en avril et aux incidents terroristes de ces dernières années.