Le soi-disant "Sommet de la démocratie" est manifestement "antidémocratique", selon un ambassadeur chinois

Le soi-disant "Sommet pour la démocratie" organisé par les Etats-Unis, dont la liste des participants a été établie de façon partisane, est manifestement "antidémocratique" et nuisible à la coexistence pacifique mondiale, estime l'ambassadeur de Chine au Venezuela, Li Baorong, dans une tribune parue mercredi dans le quotidien vénézuélien El Universal.

A ses yeux, loin de promouvoir la démocratie, ce sommet qui divise semble conçu pour perturber les relations internationales harmonieuses.

"Juger qui est un pays 'démocratique' ou qui ne l'est pas ressort précisément de l'idéologie typique de la Guerre froide, ainsi qu'une incitation à la rivalité et la contradiction, provoquant de nouvelles divisions. La convocation de ce 'Sommet pour la démocratie' est un acte antidémocratique scandaleux en soi", ajoute le diplomate.

M. Li souligne que les Etats-Unis souffrent depuis longtemps de polarisation politique, de désordre de la gouvernance, d'abus du populisme et de divisions sociales, et que leur gestion catastrophique de la pandémie de nouveau coronavirus a mis en danger d'innombrables vies.

"Un pays dont la propre situation démocratique est en faillite n'a pas le droit de convoquer un tel sommet", estime-t-il, condamnant le jugement arbitraire des Etats-Unis quant à savoir si d'autres pays sont "démocratiques ou non".

Alors que Washington poursuit sa politique étrangère perturbatrice, ajoute Li Baorong, la Chine et son peuple sont sur une voie ascendante, non pas en assujettissant d'autres pays, mais en concevant un système de gouvernance qui convienne le mieux à leurs conditions nationales.

La démocratie n'est pas un "brevet" détenu par un seul pays, mais une valeur partagée par toute l'humanité. Il existe plusieurs façons de mettre en œuvre la démocratie au lieu d'adopter un modèle universel, conclut l'ambassadeur.