Dernière mise à jour à 10h12 le 03/05
Certains experts américains ont attribué les relations tendues entre la Chine et les Etats-Unis à Washington, et l'ont exhorté à prendre des mesures réelles pour sortir de l'impasse actuelle entre les deux pays.
Selon eux, les États-Unis tentent de contrôler le développement de la Chine dans le cadre de leurs tactiques visant à maintenir leur hégémonie mondiale.
"Les Américains tomberaient dans un état de désespoir s'ils ne croyaient plus que leur nation exceptionnelle et indispensable existe comme un idéal pour l'humanité", a écrit Peter Isackson, responsable de la stratégie de Fair Observer.
Avec tant de problèmes graves et croissants qui minent le consensus américain, la culture d'un ennemi commun pourrait être la clé nécessaire pour maintenir cet ordre, a expliqué M. Isackson dans un éditorial publié sur un site d'information indépendant.
Andrew Latham, professeur de relations internationales au Macalester College de Saint Paul, dans le Minnesota, estime que la politique étrangère des États-Unis sous l'administration Biden est "un désordre incohérent".
Cette politique oscille de façon erratique, voire chaotique, entre trois visions géopolitiques incompatibles, à savoir contrôler la Chine, défendre l'ordre libéral mondial et rester modéré, a écrit M. Latham dans un article publié par The Hill.
Pour résoudre le problème, les États-Unis devraient choisir une seule vision, qui, selon l'auteur, devrait être la vision de la retenue - "une vision stratégique fondée sur un sens clair des intérêts nationaux américains et des réalités objectives de l'ordre international actuel".
Certains observateurs suggèrent de concevoir une "approche axée sur la résolution des problèmes", visant à améliorer les relations sino-américaines, notamment en demandant à la partie américaine de régler les problèmes mineurs les uns après les autres, en coordination avec la Chine.
"Il ne fait aucun doute que dans les années à venir, les relations entre les États-Unis et la Chine resteront dominées par la concurrence", peut-on lire dans un article co-écrit par Paul Haenle, titulaire de la chaire Maurice R. Greenberg au Carnegie Endowment for International Peace, et Sam Bresnick, assistant de recherche.
Toutefois, empêcher les liens bilatéraux de devenir encore plus hostiles et conflictuels devrait constituer un objectif commun aux deux pays, poursuivent les deux auteurs dans l'article publié plus tôt cette année.
"Peut-être que les États-Unis et la Chine devraient consacrer davantage d'énergie à tenter d'élaborer une forme de résolution des problèmes visant à traiter les sujets de discorde les plus aigus, tels que les limites imposées aux visas des journalistes et les fermetures de consulats", peut-on lire.
En s'engageant dans cette approche pragmatique, les États-Unis et la Chine pourraient être en mesure de trouver un moyen de jeter les bases pour s'attaquer aux questions structurelles plus importantes dans des domaines tels que le commerce et la technologie, qui seront essentiels pour déterminer la santé et le bien-être futurs de la relation États-Unis-Chine sur le long terme, selon l'article.
