Dernière mise à jour à 10h05 le 23/09
Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, a rejeté mercredi les accusations des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union européenne selon lesquelles la Chine commettrait des violations des droits de l'homme contre ses minorités ethniques, en les qualifiant d'infondées.
S'exprimant lors d'une réunion de haut niveau pour marquer le 30e anniversaire de l'adoption de la Déclaration sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, M. Zhang a rappelé qu'au cours des trois dernières décennies, des progrès avaient été réalisés dans la mise en œuvre de cette déclaration.
Cependant, les minorités sont toujours confrontées à des défis tels que le racisme, la discrimination, la xénophobie, la violence et la haine, a-t-il jugé, ajoutant que la communauté internationale avait encore un long chemin à parcourir pour traduire dans la réalité les engagements énoncés dans la déclaration.
Le diplomate a indiqué que les pays devaient poursuivre leurs efforts incessants pour mieux protéger les droits des minorités et adopter une approche multidimensionnelle impliquant des mesures politiques, législatives et administratives pour éliminer le racisme, la discrimination et la haine.
Il est nécessaire d'intégrer le développement égal des minorités dans le développement national global, et de le combiner avec la réalisation des objectifs de développement durable, a précisé M. Zhang.
"Nous devons déployer des efforts ciblés pour résoudre les problèmes concrets auxquels sont confrontées les minorités, tels que la pauvreté, l'éducation et les soins de santé. Et nous devons rester attachés au dialogue et à la coopération, et nous opposer à l'utilisation des questions relatives aux droits de l'homme pour provoquer des divisions et des confrontations à des fins politiques. Ensemble, nous devons véritablement créer un environnement pacifique et juste pour que les minorités puissent survivre et prospérer", a-t-il déclaré.
M. Zhang a expliqué que le Xinjiang (nord-ouest de la Chine) abritait 56 groupes ethniques, dont les Han, les Ouïghours et les Kazak, ajoutant que grâce aux efforts conjoints des populations de tous les groupes ethniques, le Xinjiang avait bénéficié d'une croissance économique durable, d'une harmonie et d'une stabilité sociales, d'une amélioration continue des moyens de subsistance, d'une prospérité culturelle et d'une harmonie religieuse. Ces faits sont visibles aux yeux du monde entier, a-t-il assuré.
Malheureusement, les représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'UE, au mépris total des faits, profitent du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies et de la réunion commémorative de haut niveau pour lancer des accusations infondées contre la Chine, que celle-ci rejette catégoriquement, a noté M. Zhang.
Ironiquement, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'UE ont énuméré toutes sortes d'accusations infondées contre d'autres pays mais ont peur de faire face à leurs propres problèmes. Les Etats-Unis doivent faire face au génocide des Amérindiens et veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes et à ce que les victimes soient indemnisées, éradiquer la discrimination raciale systématique à l'encontre des Asiatiques et des autres minorités ethniques, éliminer l'injustice sociale et permettre aux minorités ethniques de respirer librement et de se développer de manière égale, a-t-il ajouté.
"Nous demandons au Conseil des droits de l'homme et au rapporteur spécial des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités de continuer à suivre la violation des droits des minorités par des pays comme les Etats-Unis. Nous demandons instamment à ces quelques pays de cesser la politisation des questions relatives aux droits de l'homme, de mettre fin à leur politique de deux poids deux mesures, de cesser leur ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, et de travailler sérieusement à la résolution de leurs propres problèmes en matière de droits de l'homme", a conclu Zhang Jun.