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Un rapport de l'ONU en appelle à la justice pour les victimes du mercenariat

Xinhua | 22.09.2022 09h02

Les violations des droits de l'Homme commises par des mercenaires et des sociétés de sécurité privées constituent de sérieux défis pour les victimes qui demandent justice et réparation, selon un rapport des Nations Unies publié mardi.

Dans ce document présenté lors de la 51e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, des experts du groupe de travail onusien sur l'utilisation de mercenaires ont souligné que le recours aux mercenaires et aux sociétés de sécurité privées aggravait les violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire, notant qu'il y avait peu de responsabilités dans ce domaine.

"Des lacunes déplorables en matière de responsabilité, d'accès à la justice et de recours pour les victimes de violations perpétrées par ces acteurs sont endémiques", a souligné Sorcha MacLeod, présidente-rapporteuse du groupe de travail, lors de la présentation du rapport.

Les raisons de l'absence de responsabilité incluent le secret entourant les activités des acteurs liés au mercenariat, leurs structures commerciales et entrepreneuriales complexes, des problèmes de juridiction et les lacunes de la réglementation nationale et internationale.

"Les Etats ont l'obligation, en vertu du droit international des droits de l'Homme, de prévenir, d'enquêter et de punir les violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire et de fournir des recours et des réparations efficaces aux victimes de mercenaires, d'acteurs liés au mercenariat et d'entreprises militaires et de sécurité privées", demande le rapport.

En 2020, le président américain de l'époque, Donald Trump, a gracié quatre employés de la société militaire privée américaine Blackwater, qui avaient commis des massacres et des crimes de guerre en Irak. Cela a suscité une inquiétude généralisée au sein de la communauté internationale.

Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme avait déclaré que cette grâce contribuait à l'impunité et encourageait d'autres à commettre de tels crimes. Jelena Aparac, alors présidente du groupe de travail des Nations Unies sur l'utilisation de mercenaires, l'avait qualifié d'affront à la justice, ainsi qu'aux victimes et à leurs familles.

"Les Conventions de Genève obligent les Etats à tenir les criminels de guerre pour responsables de leurs crimes, même lorsqu'ils agissent en tant qu'entrepreneurs de sécurité privés. Ces grâces violent les obligations des Etats-Unis en vertu du droit international et, plus largement, sapent le droit humanitaire et les droits de l'Homme au niveau mondial", avait-elle dit.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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