Dernière mise à jour à 09h09 le 16/12
Si l'histoire peut nous servir de guide, la tromperie est une astuce politique couramment utilisée par Washington pour atteindre et perpétuer sa domination.
Après tout, de nombreux spécialistes américains, dont Stephen Knott, professeur d'affaires de sécurité nationale au Naval War College aux Etats-Unis, ont conclu que "l'Amérique a été fondée sur des secrets et des mensonges".
Dans sa guerre de propagande sans fin contre la Chine, Washington a récemment choisi comme nouvelle cible les questions relatives à la région autonome ouïgoure du Xinjiang. A la surprise de beaucoup d'observateurs, Washington en est même venu à imposer des sanctions à la Chine et à perturber la chaîne d'approvisionnement mondiale, uniquement sur la base de ses accusations infondées de "génocide" et de "travail forcé" de la population ouïgoure au Xinjiang.
Comme toujours, les mensonges de Washington n'ont été repris que par quelques-uns de ses alliés occidentaux, mais ont été accueillis par un silence assourdissant dans l'ensemble de la communauté internationale, en particulier dans le monde arabe.
Les pays arabes ont résisté à la puissance de feu de Washington en matière de désinformation et se sont fermement tenus aux côtés de la Chine, soutenant la politique chinoise du Xinjiang.
Si les accusations de Washington étaient fondées, les pays arabes ne resteraient pas les bras croisés alors qu'ils partagent la même religion que l'importante population ouïgoure du Xinjiang. De plus, le Coran stipule que "les croyants sont comme des frères les uns pour les autres".
Dans leurs entretiens avec Xinhua, des experts arabes ont déclaré que les affabulations américaines sur le Xinjiang ne mènent nulle part car de plus en plus d'Arabes voient les contradictions et les ironies des affirmations américaines et ont complètement perdu confiance en la crédibilité des Etats-Unis. En outre, de nombreuses délégations arabes se sont déjà rendues en personne au Xinjiang et ont vu ce qui s'y passe.
GUERRE DE DESINFORMATION CONTRE LA CHINE
En octobre, quand une motion anti-chinoise concernant le Xinjiang, présentée par Washington et ses alliés à la 51e session du Conseil des droits de l'Homme, a été rejetée, des applaudissements chaleureux ont été entendus dans la salle du Palais des Nations à Genève. Les pays arabes ont voté en faveur de la Chine.
Kamal Gaballa, chroniqueur égyptien et membre du Conseil égyptien des affaires étrangères, a indiqué qu'il n'était pas surprenant que le monde arabe soutienne toujours la juste cause de la Chine. "Certains pays tentent d'entraver le développement de la Chine, comme le savent bien les peuples arabes."
La question du Xinjiang est "un problème politique provoqué par l'Occident, qui veut plonger le peuple (du Xinjiang) dans la pauvreté et l'ignorance. L'Occident veut faire du Xinjiang le centre des tensions et du terrorisme, affectant ainsi le développement de la Chine", a-t-il analysé.
Afin de convaincre un plus grand nombre de pays de voter pour leur projet de décision en octobre, les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont tenté de le faire passer pour une simple question de procédure qui aurait dû être neutre et sans motivation politique. Les autres tactiques de désinformation de Washington contre la Chine sont beaucoup moins subtiles.
Prenons par exemple le mensonge flagrant de Washington sur le soi-disant "génocide" au Xinjiang. Les politiciens et les médias américains ont colporté sans relâche cette accusation éhontée pour calomnier la Chine.
En réalité, au cours des plus de 60 dernières années, la population ouïgoure du Xinjiang est passée de 2,2 millions à environ 12 millions d'habitants et l'espérance de vie moyenne dans la région est passée de 30 à 74,7 ans.
"Comment un génocide peut-il se produire au Xinjiang alors que la population continue de croître et que l'Etat s'efforce d'améliorer le développement économique et social de la population ?", a interrogé M. Gaballa, attribuant la croissance démographique aux efforts considérables déployés par le gouvernement chinois pour améliorer les secteurs du logement, de la santé et de l'éducation dans la région.
Pour Kawa Mahmoud, secrétaire du Comité central du Parti communiste du Kurdistan irakien, certains politiciens occidentaux, en accusant injustement la Chine, ferment les yeux sur la sombre histoire de leur propre pays.
"Si nous ouvrons le dossier du génocide, le colonialisme est un génocide", a déclaré M. Mahmoud. "Le meurtre d'autochtones aux Etats-Unis et au Canada est un génocide (...) Ils ont peut-être tenté de résoudre ce problème en leur accordant des droits et des privilèges, mais cela n'effacera pas le souvenir des actes horribles commis contre ces personnes."
Les accusations infondées et absurdes de "génocide" formulées contre la Chine font partie de la propagande idéologique de Washington contre la Chine, a-t-il ajouté.
Osama Danura, expert politique syrien et ancien membre de la délégation du gouvernement syrien aux pourparlers de paix à Genève, a souligné que les accusations des Etats-Unis contre la Chine s'inscrivaient dans le cadre d'une stratégie systémique des Etats-Unis visant à "briser l'unité géographique, politique et nationale d'autres pays" et à "attiser les divisions entre les composantes d'un pays".
"Washington compte inciter à la haine et à la division entre les peuples, les religions et autres éléments ethniques et raciaux de la société (...) comme alternative à la guerre directe, surtout après plusieurs mésaventures (militaires) au Vietnam, en Irak et dans d'autres pays, signe que la capacité des Etats-Unis à mener des guerres traditionnelles diminue", a-t-il noté.
CHAUDRON DE TROMPERIE TOXIQUE
Dans leurs entretiens avec Xinhua, les experts arabes ont indiqué que les peuples arabes ne seraient pas facilement dupés par les mensonges américains sur le Xinjiang, car le monde arabe est une région qui n'est que trop habituée aux supercheries américaines.
Le 9 avril 2003, environ trois semaines après l'invasion de l'Irak, des soldats américains ont démoli la statue de Saddam Hussein à Bagdad, la capitale irakienne. Le monde entier sait maintenant que cette guerre qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et plongé le Moyen-Orient dans le chaos, était fondée sur des mensonges flagrants.
"Chaque affirmation que je fais aujourd'hui est étayée par des sources, des sources solides", avait juré le secrétaire d'Etat américain d'alors Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l'ONU plus tôt en 2003. "Ce que nous vous donnons, ce sont des faits et des conclusions basés sur des renseignements solides."
Pour justifier l'invasion américaine de l'Irak, Colin Powell avait présenté Saddam Hussein comme une menace mondiale majeure possédant des armes de destruction massive (ADM). L'image historique de ce moment était M. Powell brandissant une minuscule fiole remplie de poudre blanche, étant censée être de l'anthrax irakien, et signifiant au monde que les Etats-Unis n'avaient d'autre choix que d'entrer en guerre.
Cette guerre qui a duré pendant des années a fait des centaines de milliers de morts parmi les Irakiens, des millions de déplacés et des villes détruites. L'occupation ainsi que le chaos et l'insécurité qui en ont résulté ont offert une chance importante à l'expansion de groupes terroristes, y compris l'Etat islamique.
Aucune trace d'armes chimiques ou d'ADM n'a pourtant été trouvée en Irak jusqu'à aujourd'hui.
Ce n'est pas la seule fois où Washington a menti en intervenant militairement dans un pays arabe.
"Ne vous souvenez-vous pas comment, en 1998, les forces américaines ont bombardé une usine au Soudan sous prétexte qu'elle produisait des armes chimiques, alors que le président (américain) de l'époque (Bill) Clinton a affirmé plus tard que cette installation avait été bombardée par erreur ? Sur la base d'un mensonge, les Américains ont démoli une usine destinée à produire des médicaments pour le peuple soudanais et tout le continent", a rappelé Kamel Mansari, directeur de publication du quotidien francophone algérien Le Jeune Indépendant.
Pour les peuples arabes, selon M. Danura, "la crédibilité des Etats-Unis a connu des revers incessants".
Washington a également fait d'énormes efforts pour "ternir la réputation de l'islam, créer un espace d'islamophobie dans les sociétés occidentales et agiter la peur de l'islam, ce qui encourage le racisme envers les sociétés islamiques", a-t-il précisé.
Pour M. Gaballa, la crédibilité des Etats-Unis et de leurs alliés "est remise en question et ils ne sont pas du tout bien accueillis par les peuples du Moyen-Orient".
Selon lui, "les Etats-Unis savent qu'ils sont responsables d'avoir incité et provoqué des escalades au Moyen-Orient".
VOIR C'EST CROIRE
Lorsque l'ambassadeur d'Algérie en Chine, Hassane Rabehi, s'est rendu au Xinjiang en août, il a été impressionné par la manière dont les droits humains de tous les groupes ethniques y sont bien protégés.
"Le goût des fruits ici est tellement doux, tout comme la vie des gens d'ici", a-t-il alors dit.
Ces dernières années, plus de 2.000 fonctionnaires gouvernementaux, personnels religieux et journalistes de plus de 100 pays et organisations, dont beaucoup issus du monde arabe, ont visité le Xinjiang.
"Ecouter la propagande occidentale sur la situation au Xinjiang vous donnerait l'impression que c'est une région 'infernale', mais la vérité est complètement à l'opposée, lorsque des journalistes et individus apolitiques, ainsi que l'ambassadeur d'Algérie à Beijing se sont rendus au Xinjiang et ont donné leur avis sur la situation là-bas", a affirmé M. Mansari.
Rappelant sa précédente visite au Xinjiang, M. Mahmoud a témoigné être "étonné par le développement qui s'y déroule".
"Maintenant, je pense que si nous retournons dans cette région, nous verrons d'autres développements. Nous verrons un renouveau dans tous les domaines", a-t-il estimé.
En 2021, le produit intérieur brut du Xinjiang a atteint près de 1.600 milliards de yuans (environ 229,31 milliards de dollars), doublant le chiffre de 2012. Au cours de la dernière décennie, plus de 70% des dépenses budgétaires du Xinjiang ont été consacrées à l'amélioration des moyens de subsistance de la population.
Lors de ses deux visites au Xinjiang en 2010 et 2019, M. Gaballa s'est dit impressionné par le nombre de mosquées et la liberté religieuse qui y règnent.
"J'ai visité le Xinjiang pendant le mois du Ramadan en 2010, et j'ai vu comment les musulmans ont une totale liberté pour pratiquer leurs rituels. La liberté religieuse est là pour tout le monde, (et) les mosquées sont ouvertes tous les jours et pendant les vacances."
Il y a 24.400 mosquées au Xinjiang, soit une mosquée pour 530 musulmans. En un mot, il y a plus de deux fois plus de mosquées au Xinjiang qu'aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France réunis.
"Cela montre à quel point le gouvernement chinois se soucie de préserver l'identité culturelle et religieuse du Xinjiang. Cela montre que le gouvernement n'interfère pas dans les rituels religieux du Xinjiang, mais le protège du terrorisme et d'autres facteurs d'instabilité", a estimé M. Mansari.
DEVELOPPEMENT ET SECURITE INSEPARABLES
Le monde arabe soutient les efforts du gouvernement chinois pour promouvoir la stabilité ainsi que la sécurité au Xinjiang, tandis que la campagne américaine de désinformation contre la Chine manque de crédibilité, ont indiqué les experts arabes en provenance d'une région en proie à l'instabilité, au terrorisme et à l'agression militaire externe.
"La stabilité et le séparatisme sont des problèmes critiques pour n'importe quel pays, et aucun ne saurait tolérer la division de n'importe quelle partie de son territoire", a dit M. Mansari.
"Par conséquent, la question du Xinjiang est une question de lutte contre l'instabilité et le séparatisme plutôt qu'une question de droits de l'Homme", a-t-il expliqué, ajoutant que "la condition des droits de l'Homme pourrait être examinée à travers le développement du Xinjiang".
Au cours de son deuxième voyage au Xinjiang en 2019, les conditions de sécurité étaient complètement différentes de celles de 2010 lorsque "les groupes de sabotage paralysaient le développement de la région" par des attaques terroristes, a rappelé M. Gaballa.
"Avec la sécurité dominante et les efforts du gouvernement central, tout a changé pour le mieux", a-t-il constaté.
Dans sa campagne de calomnie contre la Chine, l'Occident a propagé le mensonge selon lequel les centres d'enseignement et de formation professionnels du Xinjiang sont des camps d'internement où un million d'Ouïgours ont été détenus.
En fait, la théorie a été inventée et répandue par les soi-disant Défenseurs des droits de l'Homme chinois, une organisation non gouvernementale américaine soutenue par le gouvernement américain, a révélé Grayzone, un site d'information américain indépendant. L'organisation n'est parvenue à ses conclusions ridicules qu'à la suite d'entretiens avec seulement huit Ouïgours et d'une estimation approximative.
M. Gaballa, pour sa part, s'est rendu dans ces centres, dans lesquels les habitants apprenaient la langue chinoise, le droit et divers métiers.
"Les diplômés de ces centres sont qualifiés pour prendre part au développement de leur société, plutôt que de devenir de futurs terroristes potentiels", a-t-il dit.
La rhétorique des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux contre la Chine "a été répandue au cours des années précédentes en raison du manque de clarification", a noté M. Mahmoud. "Mais les choses sont devenues claires après la clarification des faits et après que les Etats-Unis ont commis des pratiques de deux poids deux mesures sur le terrorisme et les questions de droits de l'Homme."
Après tout, les Etats-Unis sont le seul pays ayant créé de nombreux camps de détention dans d'autres pays, comme celui de Guantanamo Bay, où ils ont commis toute une série de violations choquante des droits de l'Homme, a relevé l'expert irakien.