Dernière mise à jour à 09h00 le 20/10
"N'oubliez pas les petits Etats insulaires", a lancé le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape, lors d'un forum sur le développement vert dans le cadre du 3e Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale.
Tout en exprimant son inquiétude quant au fait que son pays, comme d'autres petites nations insulaires, est confronté à d'énormes menaces liées aux conséquences climatiques, notamment l'élévation du niveau de la mer et les changements météorologiques, M. Marape indique que la Chine s'impose comme "une grande voix" en matière de développement vert.
En ajoutant l'élément vert du développement aux dimensions de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), la Chine préserve la Terre Mère, a-t-il estimé.
Le forum de haut niveau sur le développement vert s'est tenu mercredi. Plus tôt dans la journée, le président chinois Xi Jinping déclare, dans son discours liminaire au forum de la Ceinture et la Route, que la Chine continuera à promouvoir le développement vert comme l'une des principales étapes pour soutenir la poursuite conjointe de la coopération de haute qualité de la Ceinture et la Route.
Malgré un calendrier serré pour ce 10e anniversaire, les dirigeants du monde entier ont pris le temps d'échanger leurs points de vue sur le développement vert et les perspectives de l'ICR. Le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin note qu'un développement plus vert est nécessaire pour faire avancer l'ICR vers une coopération de haute qualité pour une prospérité commune.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres fait remarquer que les personnes, les communautés et les pays les plus vulnérables du monde paient le prix le plus élevé, car ils vivent sans les infrastructures résilientes ou le soutien financier dont ils ont besoin pour s'adapter.
Dans le cadre de l'ICR, le concept de la Route de la soie verte, a dit M. Guterres, offre une occasion importante d'accélérer le développement durable et résilient au climat afin de protéger les vies et les moyens de subsistance.
Il s'agit d'un "outil important qui peut (...) nous sortir des impasses du passé et nous placer sur une nouvelle voie qui profite à la fois aux personnes et à la planète", a-t-il souligné.
La dernière décennie a assisté à l'écologisation de l'ICR. James Thornton, président et fondateur de ClientEarth, une organisation environnementale bien connue, a fait part à Xinhua de son observation. "Un bon exemple de projet de l'ICR en Europe est la construction du pont de Peljesac en Croatie", a-t-il dit, tout en observant que certains ostréiculteurs locaux s'inquiètent de l'impact de ce projet sur la production de coquillages.
Mais les entreprises chinoises qui ont construit le pont ont adhéré "aux normes environnementales les plus élevées", ce qui n'a pas affecté la production mais a augmenté les ventes en raison de la réduction de la distance, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la prochaine décennie, M. Thornton espère que l'ICR soutiendra le déploiement des énergies renouvelables dans les pays en développement.
Damilola Ogunbiyi, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour l'énergie pour tous, partage ce point de vue et estime que l'ICR peut faire progresser l'adoption des énergies renouvelables dans les pays du Sud.
"En tant que premier fabricant mondial de panneaux solaires, d'éoliennes, de batteries et de véhicules électriques, la Chine est bien placée pour contribuer à l'adoption de technologies à faibles émissions de carbone à grande échelle dans les économies émergentes et les pays en développement grâce à l'ICR", a-t-elle confié à Xinhua.
Les pays du Sud ont déployé d'énormes efforts pour lutter contre des problèmes tels que le protectionnisme économique et le changement climatique, a dit Dilma Rousseff, présidente de la Nouvelle banque de développement.
L'ICR a pour objectif de relever ces défis et est devenue la plus grande plateforme de coopération au monde entre les pays, a noté Mme Rousseff.
Au cours de la dernière décennie, l'ICR a considérablement amélioré la connectivité et le commerce au niveau mondial, avec plus de 3.000 projets lancés grâce à la coopération entre les partenaires chinois et étrangers, impliquant près de 1.000 milliards de dollars américains d'investissement. Elle a créé au moins 420.000 emplois dans les pays participants. Dans un avenir proche, l'ICR devrait générer des avantages substantiels pour davantage de pays en développement et de pays moins développés.