Dernière mise à jour à 08h44 le 23/10
Depuis que l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) a été proposée en 2013, la Chine a signé des documents de coopération avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales, selon un livre blanc récemment publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat de la Chine.
En dix ans, grâce aux efforts concertés de toutes les parties, l'ICR est passée d'une proposition chinoise à une pratique internationale, devenant un produit public très apprécié et une plateforme de coopération importante à l'échelle mondiale. Ses réalisations et ses points forts ont fait l'objet d'une attention croissante des médias étrangers.
UNE INITIATIVE INSPIRANTE
Au cours de la dernière décennie, l'ICR a continué d'inspirer les pays à réaliser la connectivité. En 2017, le premier Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale (FCR) a vu la participation de chefs d'Etat et de gouvernement de 29 pays ainsi que quelque 1.600 représentants de plus de 140 pays et 80 organisations internationales, débouchant sur 279 résultats concrets, tandis qu'en 2019, le 2e FCR a réuni les chefs d'Etat et de gouvernement de 38 pays et plus de 6.000 représentants de quelque 150 pays et 92 organisations internationales, avec 283 résultats concrets atteints.
Selon une tribune publiée par le journal mexicain Milenio, l'ICR vise à apporter la prospérité économique au monde, en promouvant le flux ordonné des facteurs économiques, l'allocation efficace des ressources et l'intégration profonde des marchés. Des pays d'Eurasie, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie ont rejoint cette initiative.
Le journal met l'accent sur les conditions sous réserve desquelles les banques chinoises accordent des crédits : "Pas d'ingérence dans les affaires intérieures des pays participants ; pas d'imposition de la volonté chinoise à ces pays ; pas de sollicitation en petits caractères de faveurs politiques en échange d'une aide ; pas de recherche de gains politiques en échange d'un investissement ; et pas d'investissement sans la coopération du pays demandeur".
La Chine considère le monde comme étant composé de nombreuses nations, ayant tous leurs propres coutumes et systèmes socio-économiques, distincts sous de nombreuses formes, et ne cherchant pas à les modifier, selon une tribune publiée par le journal ougandais New Version.
Contrairement à d'autres régions, les pays africains ont besoin d'investissements étrangers directs. La Chine a donc eu un impact massif sur la construction d'infrastructures, explique l'article, en soulignant que les projets chinois dans les pays africains sont approuvés comme étant sans adversité politique. "Cela est particulièrement remarquable en ce qui concerne le respect de la souveraineté nationale des pays partenaires".
Par ailleurs, selon un sondage cité par le site Internet Les clés du Moyen-Orient et réalisé en 2023 auprès de 45.000 jeunes de 18 à 24 ans vivant au Moyen-Orient, 80% des sondés estiment la Chine comme étant un allié de leur pays contre 72% pour les Etats-Unis.
UN DEVELOPPEMENT GLOBAL
Le développement est la clé pour résoudre tous les problèmes. L'ICR est hautement compatible avec l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable en termes de concepts, de mesures et d'objectifs, et constitue également une solution chinoise aux questions de développement mondial.
Du chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, au chemin de fer Chine-Laos, en passant par le chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung, ces dix dernières années, la Chine a joint ses efforts à ceux des pays participants à l'ICR pour ouvrir la voie de la revitalisation, promouvoir la croissance, diffuser les technologies, améliorer les moyens de subsistance et poursuivre le développement et la prospérité communs.
Selon le site Internet Pakistan Observer, l'ICR a le potentiel de former de nouvelles voies de développement grâce au développement des infrastructures, à la stimulation des investissements, à l'éradication de la pauvreté, à une plus grande connectivité régionale et à la création d'emplois, ainsi qu'à la promotion de la transformation économique.
La mise en service du chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti en 2018 est un exemple pour expliquer la façon dont l'ICR a accompagné le développement de l'Afrique au cours de la dernière décennie.
A cet égard, l'ICR facilite la réalisation de projets de développement d'infrastructures tels que les chemins de fer, les autoroutes, les aéroports et les ports maritimes en eau profonde sur le continent africain, ce qui offre diverses possibilités de développement socio-économique à l'Ethiopie, qui est devenue un partenaire économique et politique proche de la Chine en Afrique, selon le Pakistan Observer.
En dix ans, l'ICR proposée par la Chine a façonné de manière décisive l'économie mondiale, avec des ports, des lignes ferroviaires et des points de transbordement de conteneurs comme fruits évidents, a commenté le mensuel allemand Capital dans un article intitulé "Comment la Chine étend son influence avec la Route de la soie numérique".
La nouvelle Route de la soie comprend non seulement le développement des routes terrestres et maritimes, mais également le développement de la Route de la soie numérique, et Beijing espère rendre le commerce mondial sans papiers grâce à l'intelligence artificielle et faire franchir un palier à l'économie mondiale, selon cet article de Capital.
UN MONDE VERT
Construire un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité partagée, ouvert et inclusif, propre et beau est une belle vision pour toute l'humanité. Au cours des dix dernières années, la construction conjointe de la Ceinture et la Route s'aligne sur la tendance internationale de développement vert à faible émission de carbone, préconise le respect et la protection de la nature, ainsi que le respect du droit de toutes les parties à poursuivre le développement vert, et réussit à atteindre un consensus sur la construction conjointe de la Ceinture et la Route vertes.
Avec l'accent mis sur le développement vert, la Chine et le Pakistan se sont engagés à construire un corridor vert axé sur des domaines tels que l'agriculture, l'environnement, l'alimentation, le changement climatique et la sécurité alimentaire. Il s'agit du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP), un projet exemplaire de l'ICR, selon le Pakistan Observer.
Le CECP est qualifié d'initiative axée sur les personnes, socialement inclusive, respectueuse de l'environnement et durable sur le plan écologique, souligne le Pakistan Observer, en ajoutant que le développement vert et durable crée également d'énormes emplois au Pakistan. Selon des statistiques, le CECP a déjà créé 85.000 emplois au Pakistan.
De plus, selon un article intitulé "La Chine construit discrètement un empire de l'énergie verte en Amérique latine" et publié par le site Internet américain oilprice.com, la Chine développe rapidement son potentiel de production et de croissance dans le domaine de l'énergie verte et gagne rapidement en influence sur les principaux marchés émergents du monde.
La Chine dépasse de loin le reste du monde en termes de dépenses dans le secteur de l'énergie propre. En 2022, la Chine à elle seule est responsable de près de la moitié des dépenses mondiales en énergies renouvelables, totalisant 546 milliards de dollars. Ce chiffre écrase les Etats-Unis et l'Union européenne, fait savoir l'article, en ajoutant que les dépenses intensives de la Chine dans le secteur ont déjà porté des fruits : en Amérique latine, environ 90% des produits de la technologie éolienne et solaire sont fabriqués par des entreprises chinoises.