Dernière mise à jour à 14h01 le 27/11
Fu Cong, l'ambassadeur de Chine auprès de l'Union européenne, a rejeté le 23 novembre une récente affirmation selon laquelle la Chine exportait sa surcapacité de véhicules électriques (VE) vers le marché européen.
« Je tiens à souligner que le fait que les entreprises chinoises vendent des voitures en Europe ne signifie pas en soi une surcapacité », a déclaré l'ambassadeur lors du Forum Europe-Chine organisé par Friends of Europe, un groupe de réflexion à but non lucratif basé à Bruxelles et consacré à la politique de l'Union européenne. Quelque 300 participants, parmi lesquels des décideurs politiques, des hommes d'affaires et des chercheurs, ont assisté à l'événement.
Une voiture électrique (VE) BYD Han lors d'une avant-première médiatique au 100e Salon de l'automobile de Bruxelles, en Belgique, le 13 janvier 2023. Une flotte de VE de luxe de fabricants chinois a été présentée à l'événement, qui a ouvert ses portes aux professionnels du secteur et aux médias vendredi. (Xinhua/Zheng Huansong)
Les arguments sur la surcapacité sont apparus au sein du bloc alors qu'il se préparait pour un sommet bilatéral avec la Chine, prévu le mois prochain. La semaine dernière, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé : « Il existe une surcapacité évidente en Chine, et cette surcapacité sera exportée », ajoutant que c'est la raison pour laquelle l'Union européenne a lancé une enquête anti-subventions sur les véhicules électriques chinois.
Rejetant de telles affirmations, M. Fu a posé une question : « Si la découverte d'un marché étranger peut être automatiquement interprétée comme une surcapacité, alors que font les entreprises européennes sur le marché chinois ? », exprimant ses inquiétudes quant à l'équité du lancement de l'enquête et de ses procédures, et faisant part lors des discussions sur cette question de son espoir que « le bon sens puisse prévaloir ».
Dans le même temps, l'ambassadeur a rassuré le secteur des affaires sur le fait que la Chine est déterminée à se réformer et à s'ouvrir, et à soutenir un développement de haute qualité. « Cela signifie davantage d'opportunités pour les entreprises européennes ». Notant le solide rebond économique de la Chine, avec l'un des taux de croissance les plus élevés parmi les grandes économies, M. Fu a rappelé que la Chine continue d'être le plus grand contributeur à la croissance mondiale, avec une contribution d'un tiers en 2023.
Citant en outre le fait que le Fonds monétaire international a récemment révisé à la hausse de 0,4 point de pourcentage ses prévisions de croissance de la Chine en 2023, il a également exhorté les deux parties à développer « une juste perception l'une de l'autre ».
« Nous nous considérons comme un bénéficiaire de l'ordre international actuel. Et nous sauvegarderons résolument le système international centré sur l'ONU, soutenu par le droit international et les normes fondamentales des relations internationales fondées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies », a-t-il dit.
Enfin, M. Fu a déclaré qu'il pensait qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts fondamental entre la Chine et l'Union européenne, que ce soit sur le plan géopolitique ou économique. « Oui, les deux parties ont des divergences sur toute une série de questions, mais la bonne chose est que les deux parties se parlent », a-t-il conclu.