De retour à Beijing après la cérémonie de remise du prix Nobel de littérature 2012 à Stockholm, le lauréat chinois Mo Yan a annoncé vendredi ne pas se considérer comme un "maître de la littérature".
"Le titre de 'maître' possède une signification intrinsèque, et si l'on me qualifie de maître de la littérature, j'estimerai qu'il s'agit de sarcasme voilé, car je pense être loin de mériter ce titre", a-t-il confié devant des journalistes.
A la question de savoir s'il continuera à écrire, comme il l'a indiqué dans son discours prononcé le 7 décembre en Suède, il a répondu qu'un bon écrivain devait se vouer à son métier, plutôt qu'à des rencontres et interviews avec les médias.
Le prix Nobel de littérature s'apparente à un "baiser de la mort" pour certains écrivains, car beaucoup n'arrivent plus à produire d'oeuvres de grande qualité après avoir reçu le prix, a-t-il relevé.
"Une fois le prix Nobel remporté, un écrivain peut facilement basculer dans une vie accaparée par des affaires triviales", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il souhaitait éviter une telle situation.
Qualifiant son voyage à Stockholm de fructueux et d'enrichissant, Mo Yan a révélé avoir "plein de projets" en matière d'écriture, ajoutant néanmoins qu'il aimerait d'abord se reposer un peu.
De nombreuses oeuvres de Mo Yan ont été traduites en anglais, français, suédois, espagnol, allemand, italien et japonais. Ses livres les plus connus comprennent "Le Clan du sorgho", "Grenouilles" et "Beaux seins, belles fesses".