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| Christie's a tenu jeudi sa première vente aux enchères sur le continent. L'entreprise avait reçu sa licence pour opérer sur en Chine en avril dernier. (Gao Erqiang/China Daily) |
La maison Christie's a annoncé son entrée officielle sur le continent chinois avec une enchère inaugurale qui a eu lieu jeudi soir, pour des gains de 153 millions de yuans (25 millions de dollars) sans compter les primes de l'acheteur.
Le lot le plus important était un collier de rubis et de diamants a été vendu pour 18 millions de yuans. Et «Le vieil homme assis» de Picasso, recherché par cinq soumissionnaires chinois, adjugé à 9,6 millions de yuans, devenant ainsi la première oeuvre du célèbre peintre espagnole a être mise aux enchères sur le continent chinois.
La veille, une vente de charité, a vu le dessin de Cai Guoqiang, utilisant de la poudre à canon, Homeland, partir pour 15 millions de yuans, somme qui sera reversée au Musée d'art contemporain de Quanzhou (la ville natale de l'auteur), dans la province du Fujian.
La salle était bondée avec plus de 110 acheteurs venus assister à un moment historique sur le marché de l'art chinois, et près de 80 candidats à travers le monde actifs au téléphone et sur les plate-formes d'enchères en ligne de Christie's.
«Nos rêves de rendre accès l'art international en Chine et à servir les acheteurs de ce pays sont devenus une réalite. C'est une expérience de vente très forte pour nos premiers dans la partie continentale de la Chine» a confié Steven Murphy, le directeur général de Christie's.
Le célèbre maison de ventes aux enchères a reçu son permis d'exploitation de manière indépendante au mois d' avril. Les observateurs du marché de l'art perçoivent la présence de Christie's à Shanghai comme un mouvement stratégique vers l'avant, mais sans pouvoir néanmoins bénéficier d'avantages immédiats, puisque les sociétés à capitaux étrangers ne peuvent pas vendre de reliques culturelles chinoises, comprenant les porcelaines, les peintures chinoises anciennes et certaines œuvres modernes qui forment un segment important du marché.
Ces entreprises devant s'adapter aux restrictions de la politique, des habitudes différentes de collecte et une culture d'entreprise mixte.
«Christie's est encore à tester le marché de la partie continentale, et de voir ce qui change par rapport à Hong Kong, et comprendre la manière dont les acheteurs locaux répondent aux différentes offres», a déclaré Zhao Li, professeur à l'Académie centrale des Beaux- Arts.
En ajoutant : «Son opération ici, reflètera comment les principales maisons d'enchères réagissent aux changements structurels du marché de l'art mondial, en particulier de la tendance à se déplacer de l'Occident vers l'Orient».
Dong Guoqiang, le président de la Beijing Conseil International Auction, espère que les compagnies internationales pourront rivaliser avec les maisons de ventes chinoises et ce dans les mêmes conditions. Selon lui, il est difficile de prédire les perspectives de Christie sur le continent, mais c'est sans aucun doute un coup de pouce au marché de l' art contemporain, s'ils peuvent obtenir plus d'acheteurs internationaux.
Les responsables du TEFAF (The European Fine Art Fair), le salon européen des beaux-arts, ont annoncé en mars dernier qu'il souhaitaient développer l'an prochain un « TEFAF Beijing», en collaboration avec la maison de ventes aux enchères Sotheby.
Ben Janssens, président du comité exécutif de la TEFAF, avait auparavant déclaré dans un communiqué : Le TEFAF est déterminé à contribuer à la croissance future du marché de l'art européen en Chine, en facilitant une plate-forme de marché de l'art haut de gamme pour les collectionneurs chinois et les marchands d'art internationaux».
Depuis un an, Sotheby a été autorisé à exercer ses activités par l'intermédiaire de la joint-venture Gehua. L'année dernière, une première vente aux enchères, très symbolique, s'était tenue avec la présentation d'un seul lot. Sa prochaine grande vente en fin d'année devrait se concentrer sur l'art contemporain, selon le président Wen Guihua.
Pour l'enseignant Zhao Li, l'apparition de concurrents internationaux permettra d'accélérer l'ouverture du marché de l'art chinois. Une Concurrence qui devrait s'intensifier et permettre aux maisons de ventes chinoises de devenir plus matures. «Pour pouvoir se diriger vers un meilleur marché et plus concurrentiel».
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