L'Association nationale des journalistes de Chine (ANJC) a déclaré vendredi que les accusations formulées par les groupes de journalistes occidentaux à l'égard des violations de la liberté de la presse en Chine étaient "irresponsables" et "ne concordaient pas avec les faits".
PLUS OUVERTE POUR LES CORRESPONDANTS ETRANGERS
En répondant aux plaintes concernant un renforcement des restrictions imposées aux médias étrangers, l'association a annoncé que la partie continentale de la Chine était plus ouverte aux médias étrangers ces dernières années, particulièrement après l'introduction des règlements en 2008 concernant les journalistes étrangers et les bureaux permanents des agences de presse étrangères.
"Maintenant, les correspondants étrangers n'ont plus à déposer à l'avance de demandes d'interviews. Ils n'ont plus besoin que de l'approbation des interviewés", a indiqué l'association.
Tous les départements du gouvernement ont désigné leurs porte-paroles pour communiquer en temps opportun avec les journalistes chinois et étrangers sur les questions importantes. Des centres de presse ont été créés à l'occasion des grands événements, tels que l'assemblée nationale du Parti communiste chinois (PCC), les sessions parlementaires annuelles, les Jeux olympiques de Beijing ainsi que l'Exposition universelle de Shanghai, afin d'aider les correspondants étrangers.
"La Chine adhérera, comme toujours, à l'ouverture, continuera à accueillir la couverture des nouvelles et les reportages objectifs des journalistes étrangers en Chine, et facilitera leur travail", a estimé l'association.
L'INDICE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE EST SANS FONDEMENT
L'ANJC a exprimé son vif mécontentement concernant son classement au dernier rang du soi-disant "indice annuel de la liberté de la presse".
"Le prétendu 'indice' s'écarte fortement de la situation actuelle dans le secteur chinois de la presse", a noté l'ANJC.
"Cette pratique, qui est une pure calomnie, est extrêmement irresponsable, basée sur un parti-pris idéologique et néglige la situation actuelle du développement de la cause de la presse chinoise", a indiqué l'association.
La Chine a développé un système moderne multimédia de diffusion des nouvelles, qui comprend les journaux, les magazines, la radio, la télévision, les agences de presse et les réseaux Internet, depuis le début de la réforme et de l'ouverture il y a plus de 30 ans. Le public a accès via les médias aux informations chinoises et étrangères.
LA LIBERTE DE LA PRESSE EN ACCORD AVEC LA LOI
En réponse aux accusations selon lesquelles la Chine maintient en détention le plus grand nombre de journalistes au monde, l'ANJC a reconnu qu'un certain nombre de journalistes avaient été sanctionnés conformément à la loi en raison de comportements non conformes à la profession, de violations du code pénal ou de menaces de l'intérêt public.
"Leurs activités criminelles ont subi un examen approfondi durant les strictes procédures judiciaires", a indiqué l'association.
Tout en jouissant d'une grande liberté dans la couverture des nouvelles, les institutions médiatiques doivent mener leur travail en accord avec la loi et la déontologie, assumer leur responsabilité sociale, refuser les fausses nouvelles et le chantage, et accepter la surveillance du public, a souligné l'association.
IMPORTANCE DE LA SECURITE SUR INTERNET POUR LA SECURITE NATIONALE
Répondant à la revendication que la partie continentale faisait obstacle à la liberté sur Internet par le contrôle renforcé des lignes sous prétexte d'en assurer la sécurité, l'association a indiqué que les habitant chinois jouissaient de la liberté d'expression sur Internet.
Avec une population d'internautes dépassant les 600 millions, quelque 1,25 milliards de comptes de microblog ont été enregistrés en Chine et les internautes publient environ 30 milliards d'informations par jour sur Internet, selon l'association.
"Tout comme d'autres pays, la Chine prône un espace Internet pacifique, sécurisé, ouvert et coopératif, et le pays prend très au sérieux la sécurité d'Internet comme partie prenante de sa stratégie de sécurité nationale", a-t-elle indiqué.
La Chine accorde la plus haute priorité à la sécurité d'Internet et lutte contre les informations illégales qui nuisent à la sécurité nationale et à l'intérêt public, a-t-elle ajouté.
"Ceci représente la souveraineté nationale dans l'espace Internet et est une pratique commune à plusieurs pays", a noté l'association.
L'association a appelé les autres pays à déployer conjointement leurs efforts pour sauvegarder la sécurité sur Internet, et à respecter les préoccupations des autres pays en considérant leurs diverses situations et leurs traditions culturelles.
"Nous nous opposons fermement à prendre la liberté sur Internet comme prétexte pour interférer dans les affaires intérieures des autres pays", a-t-elle ajouté.
"DOUBLE STANDARD" DES MEDIAS OCCIDENTAUX
L'association doute également de la "liberté de la presse" vantée par les organisations occidentales de médias qui, paradoxalement, ont utilisé un "double standard" pour rapporter l'attaque meurtrière au couteau survenue à Kunming dans le sud-ouest de la Chine.
"Les médias occidentaux, qui exhortent toujours à la lutte contre le terrorisme, à la défense des droits de l'homme et au journalisme objectif, sont soudain devenus aveugles face à l'attaque terroriste survenue à Kunming", a indiqué l'association.
"Certains ont même défendu ces actes brutaux et ont essayé de leur chercher des excuses", a-t-elle ajouté.
Quelques médias ont présenté une attitude ambiguë face aux terroristes, en les appelant "attaquants" ou "activistes", mais pas "terroristes", selon l'association.
Les terroristes ont attaqué à coups de couteau la foule de manière frénétique à la gare de Kunming dans la province du Yunnan (sud-ouest) le 1er mars, causant la mort de 29 personnes et en blessant 143 autres.
"Évidemment, il s'agit d'un double standard", a indiqué l'association. "Ils ont violé le principe de l'objectivité et ont manqué à l'éthique professionnelle".