Le Promeneur d'oiseau, la coproduction sino-française, a créé la grande surprise le mois dernier. Réalisé par le Français Philippe Muyl, a qui l'on doit notamment Le Papillon (Butterfly) a obtenu en 2002 un succès mondial, le film raconte l'histoire d'un voyage nostalgique et rugueux dans la région autonome Zhuang du Guangxi d' un homme âgé et de sa petite-fille. Au cours de ce périple, il retrouvera la paix avec lui-même et se réconciliera avec son fils.
Dans une interview accordée au China Daily, Philippe Muyl a expliqué qu'il avait passé deux ans a interroger des familles chinoises pour préparer le film, ajoutant qu'il était persuadé que le thème des comédies familiales voyageait toujours aussi bien à travers les frontières.
Terminé en 2012 et projeté en France au mois de mai cette année, le film avait fin octobre engrangé plus de 1,15 million de dollars, ce qui est plutôt un bon résultat pour ce genre de production, et a très bien été reçu par les critiques, selon Paul Delbecq, le producteur français du film.
Mais la sortie en Chine a été reportée à plusieurs reprises pour des raisons inconnues, jusqu'à ce qu'il ait une projection exclusive pendant une semaine fin septembre à Nanning, la capitale du Guangxi, avant une sortie sur le plan national à partir du 31 octobre.
La diffusion du mois de septembre aurait apparemment été prévue pour répondre aux critères des Oscars, qui stipule qu'un film doit être à l'affiche dans le pays d'accueil pendant au moins sept jours consécutifs avant le 1er octobre, la date limite de soumission.
Certains critiques ont fait l'éloge des valeurs universelles du film autour de l'amour et de la famille, et de sa réflexion sur les problèmes cachés d'une Chine moderne, où des parents trop pris par leur activité professionnelle laissant souvent les plus jeunes et les personnes âgées livrés à eux-mêmes. Mais pour les initiés de l'industrie, par rapport à l'Occident, le film a peu de chance de connaître sur le marché chinois le même succès.