Dernière mise à jour à 11h12 le 07/07
Les transformations de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, ont été "très impressionnantes", offrant à la population locale un développement indispensable, ainsi que d'importants services médicaux et de soins, a indiqué Léa Bessis, une écrivaine française, à Xinhua lors d'une récente interview.
Mme Bessis, sinologue qui s'est rendue quatre fois au Tibet, encourage les Occidentaux à remettre en question le discours dominant propagé par certains médias occidentaux, et à voir la Chine sous un autre angle.
"Si j'ai pu le faire, je pense que nous pouvons tous le faire, et ainsi voir la Chine sous un autre angle", a-t-elle indiqué dans une interview accordée par e-mail.
Quand elle était jeune, Mme Bessis rêvait de visiter le Tibet et, en 2007, elle a réalisé ce rêve. Depuis, elle y est retournée trois fois, respectivement en 2012, 2016 et 2019. Durant ces visites, elle a été le témoin des grands changements de la région.
"A chaque voyage, j'ai pu constater les transformations. Tout d'abord, les infrastructures : des routes ont été construites, des lignes ferroviaires, des services comme des hôpitaux, des écoles, des universités, des maisons de retraite.... C'est très impressionnant", a écrit Mme Bessis.
Au cours de la dernière décennie, la longueur totale des routes au Tibet a presque doublé pour atteindre plus de 120.000 kilomètres, dont plus de 90.000 kilomètres de routes rurales, selon le département régional des transports.
Le développement des routes et des chemins de fer est, selon Mme Bessis, l'un des progrès les plus importants. Il a permis aux familles de développer des entreprises, et aux jeunes d'étudier et de voyager en dehors de la région.
De tels changements ont permis d'améliorer considérablement la vie quotidienne de la population locale, notamment l'accès aux soins de santé, selon la sinologue.
Cependant, certains Occidentaux ne perçoivent pas les développements du Tibet comme un bénéfice commun pour la population. Au contraire, certains médias le présentent comme une '"oppression", a fait remarquer Mme Bessis, qualifiant cette perspective d'"égoïste".
"C'est comme si la région du Tibet devait rester au Moyen Age pour que les touristes occidentaux aient l'impression de sortir de l'ordinaire", a-t-elle écrit. "C'est égoïste car cela signifie laisser les Tibétains dans une situation de misère, de mort précoce, juste pour le plaisir des riches touristes occidentaux."
L'autre raison de l'aveuglement de l'Occident est son mépris de la Chine, selon l'écrivaine. "Pour reconnaître que la Chine s'est développée et a réussi son défi d'éradiquer la pauvreté, il faudrait que l'Occident reconnaisse ses propres échecs. Cela semble encore impossible aujourd'hui", a-t-elle indiqué.
Selon elle, le problème de la vision occidentale est, d'une part, une forme d'éducation "égoïste", et d'autre part, la soumission à un discours répété sur une vision de la Chine non pas comme un ami, mais comme un ennemi.
La Chine doit s'émanciper de cette vision négative en continuant de forger des liens avec d'autres pays, en développant sa vision multilatéraliste et sa vision d'une communauté d'avenir partagé, a-t-elle suggéré.