Selon un rapport du New York Times, le groupe de distribution Wal-Mart recourt depuis 2005 à des moyens de corruption pour réaliser une extension plus rapide que ses concurrents au Mexique. Selon les bilans de l'entreprise, le nombre de places commerciales de Wal-Mart au Mexique est passé de 1 469 en 2010 à 2 088 en 2011, transformant le pays en marché le plus important du groupe hors des États-Unis.
Mais ceci contrevient à la loi contre les pratiques de corruption à l'étranger (《Foreign Corrupt Practices Act》) des États-Unis, a souligné le rapport du New York Times.
Wal-Mart a rapporté le 15 novembre pour sa part que les enquêtes au sein de l'entreprise sur les pratiques de corruption à l'étranger étaient déjà passées du Mexique à d'autres pays émergents tels que le Brésil, la Chine et l'Inde. Au cours des 18 derniers mois, le montant affecté par le groupe Wal-Mart dans ces enquêtes à l'étranger s'est élevé à plus de 35 millions de dollars, ont révélé des sources du groupe de distribution américain.
En réalité, l'exécution de la loi contre les pratiques de corruption à l'étranger est devenue très sévère aux États-Unis. Actuellement, 81 entreprises font l'objet d'enquêtes en vertu de cette loi, et de nombreuses firmes internationales aussi réputées que IBM, HP, Avon et Nike ont été punies pour les pratiques de corruption de leurs filiales à l'étranger.
Particulièrement, plus de la moitié des plus de 10 000 places commerciales de Wal-Mart se situent à l'étranger, dont 2 230 au Mexique, 534 au Brésil et 384 en Chine. L'addition de ces trois pays représente à peu près un tiers de l'ensemble des places commerciales de Wal-Mart.
Selon l'analyse de Wang Yikai, conseiller au cabinet AD Faith, ces pays émergents ont aussi offert des environnements encourageants pour ces pratiques de corruption. La Russie, la Chine et le Mexique ont toujours été, de 2008 à 2011, aux trois derniers rangs du classement TI (Transparency International) des pays menacés par la corruption.