En Chine, l'écart des revenus entre les riches et les pauvres a connu un pic en 2008 et s'est rétréci depuis lors, a déclaré le gouvernement, hier.
Sur une échelle de 0 à 1, le coefficient de Gini de la Chine était de 0,474 l'année dernière, une baisse du pic de 0,491 en 2008, a déclaré le directeur Ma Jiantang du Bureau national des statistiques au cours d'une conférence de presse.
Le coefficient de Gini est resté relativement élevé, oscillant de 0,47 à 0,49 pendant la dernière décennie, ce qui indique que la Chine doit accélérer sa réforme de la distribution des revenus pour réduire l'écart entre les riches et les pauvres, a indiqué M. Ma.
« Après la crise financière en 2008, le coefficient de Gini de la Chine a peu à peu baissé de son pic de 0,491 enregistré cette année-là, alors que le gouvernement a pris des mesures efficaces pour apporter des avantages à son peuple », a déclaré M. Ma.
Combler l'écart des revenus est l'une des questions pressantes pour les nouveaux dirigeants du Parti communiste qui ont pris le pouvoir en novembre.
« D'une part, nous devons grossir le gâteau, alors que, d'autre part, nous devons accomplir un meilleur travail pour le partager », a indiqué M. Ma.
L'essor de la Chine a créé des fortunes de plusieurs milliards de dollars pour quelques entrepreneurs, mais la croissance des revenus de la majorité a été lente.
« Le gouvernement a maintenant publié officiellement le coefficient de Gini, ce qui montre que nous accordons de l'importance à la qualité du PIB et que nous ne poursuivons pas simplement la quantité », a déclaré l'économiste Mao Yushi, un de ceux qui prônent le plus ardemment la réforme. Il est cofondateur de l'Institut d'économie Unirule de Beijing, un groupe de réflexion indépendant.
Le gouvernement doit également améliorer la capacité des Chinois à faible revenu d'améliorer leur vie, ce qui est bloqué par quelques groupes d'intérêt qui contrôlent des segments de l'économie, a souligné M. Mao.
Le coefficient de Gini est basé sur la quantité de revenu d'un pays qui va à chaque échelon économique de la société. L'indice va de zéro, une égalité complète, à 1 pour une parfaite inégalité.