La hausse continue du prix du pétrole et des restrictions d'exploitation sur les destinations à l'étranger, comme en Inde et en Allemagne, font partie des difficultés auxquelles est confrontée la compagnie aérienne de Dubaï, Emirates Airlines, pour devenir le numéro un du monde, a avouré dimanche le directeur général de la compagnie Tim Clark.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse sur le nouveau terminal "Concourse A", M. Clark a toutefois déclaré que la compagnie voulait poursuivre son expansion rapide malgré ce vent contraire.
Concourse A, ouvert en janvier, occupe une superficie de 528 000 m2 et a coûté 3,3 milliards de dollars. C'est le premier hall du monde spécialement conçu pour les avions Airbus A380.
"En mars 2014, nous cherchons à travailler avec 210 avions en service, au lieu de 190 actuellement", a affirmé M. Clark, tout en avouant que la hausse du prix du pétrole représente une charge incontrôlable pour nous".
Vendredi, le prix du pétrole a atteint 120 dollars le baril, le niveau le plus élevé depuis neuf mois. Les dépenses pour le kérosène représentent environ 40% des dépenses totales d'Emirates Airlines.
En ce qui concerne l'exploitation des destinations, M. Clark a rappelé que l'Inde et l'Allemagne refusent d'accueillir à leurs aéroports les avions A3880.
"Nous poursuivons les négociations avec les gouvernements de New Delhi et de Berlin sur ces problèmes. Outre Berlin, nous voulons aussi ajouter Stuttgart à notre réseau allemand", a-t-il dit, ajoutant que la compagnie envisage de doubler ses capacités de vols vers l'Inde en raison de "la demande suffisante de passagers".
Emirates a commandé 90 avions A380, dont 31 sont déjà opérationnels.
Avec 190 avions, Emirates compte des destinations dans 75 pays. Le 1er mars, la compagnie va ouvrir une ligne vers Alger comme sa 130e destination.
Pour l'année fiscale 2011-2012, le bénéfice d'Emirates a plongé de 72%, s'élevant à 627,2 millions de dollars.