Le vice-Premier ministre chinois Ma Kai est arrivé jeudi à Bruxelles pour le quatrième Dialogue économique et commercial de haut niveau (HED) entre la Chine et l'Union européenne (UE).
Les prochaines négociations économiques et commerciales constituent "une occasion importante de discuter des questions stratégiques dans les relations économiques et commerciales" entre les deux parties, a indiqué la Commission européenne mardi dans un communiqué. Bruxelles et Beijing "poursuivront leurs relations de travail étroites".
Le HED est une opportunité pour l'UE et la Chine pour "mieux comprendre les perspectives et les problèmes de l'une et de l'autre", a commenté le vice-président de la Commission européenne en charge des affaires économiques et monétaires, Olli Rehn.
Créé par les dirigeants européens et chinois en 2007, le HED est un mécanisme clé pour la gestion de la coopération et de la concurrence entre les deux économies.
M. Ma et ses interlocuteurs de la Commission européenne s'entretiendront, entre autres, sur des défis macro-économiques auxquels fait face l'économie mondiale, des ressorts de la croissance dans le futur, des questions concernant la politique industrielle, le commerce, l'investissement et la coopération douanière, a précisé la Commission européenne.
Le HED représente aussi une opportunité pour discuter des réformes en cours ainsi que la nécessité de poursuivre la coopération bilatérale et multilatérale au sein du G20 et ailleurs, a estimé la Commission européenne.
La visite de M. Ma s'inscrit aussi dans le cadre des préparatifs pour le prochain sommet UE-Chine prévu en novembre, où l'on s'attend au démarrage des négociations sur un accord d'investissement entre la Chine et l'UE.
Investissement, un domaine presque inexploité
La Chine et l'UE sont en effet les principaux partenaires commerciaux de l'une l'autre. Les statistiques de l'UE montrent que le commerce des marchandises entre la Chine et l'UE est passé de quatre milliards d'euros en 1978 à 432 milliards en 2012.
Pour la Commission européenne, les relations entre la Chine et l'UE ne cessent de se renforcer dans le domaine de l'investissement, mais possèdent encore un énorme potentiel. L'UE était pendant longtemps une principale source de l'investissement direct étranger en Chine, mais seul 2% de l'investissement direct à l'étranger de l'UE est destiné à la partie continentale de la Chine, contre 30% aux Etats-Unis. De l'autre côté, seul 1% de l'investissement direct à l'étranger de la Chine vient en Europe, contre 20% aux Etats-Unis.
Depuis la crise financière frappant l'UE, qui est la plus grande communauté économique du monde, la Chine, le plus grand pays en développement, accélère son investissement direct dans l'UE. Selon le dernier rapport biennal sur l'investissement chinois en Europe rendu public par deux chercheurs de l'Ecole du management d'Anvers, l'afflux de l'investissement chinois en Europe a dépassé pour la première fois celui de l'investissement européen en Chine en 2010, tandis que le nombre des entreprises européennes à investissement chinois a connu un boom de 4 525 en 2011 à plus de 7 000 début 2013, pour la création de 123 000 emplois cette année, contre 27 000 employés deux ans plus tôt.
L'UE souhaite la conclusion de ses négociations avec la Chine sur l'accord d'investissement en moins de deux années et demie après leur démarrage.
Par WANG Xiaojun
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