Le gouvernement argentin a nié jeudi toute possibilité de défaut de paiement de sa dette souveraine, a annoncé l'agence de presse nationale Telam.
"Il n'y a aucune possibilité de défaut de paiement de la dette de la part de l'Argentine", a affirmé aux journalistes le chef du cabinet des ministres, Jorge Capitanich.
L'Argentine est pour l'instant pressée par le "fonds vautour" des Etats-Unis, qui a acheté la dette argentine à prix cassé et traîne dorénavant le gouvernement argentin en justice pour obtenir le montant total, selon l'agence de presse.
L'Argentine est "un pays solvable", qui "possède les ressources nécessaires pour honorer ses engagements et payer sa dette", a affirmé M. Capitanich.
"Les dirigeants argentins doivent rencontrer leurs créanciers pour négocier et éviter un défaut de paiement catastrophique", a-t-il ajouté.
Pour M. Capitanich, le fonds "ne propose pas de négociation, mais une extorsion".
L'Argentine avait renégocié sa dette avec certains de ses créanciers, c'est-à-dire que ces derniers avaient accepté de recevoir une portion de la dette, et le gouvernement a fait payer une somme considérable en juin dernier.
Cependant, la Cour suprême des Etats-Unis a rejeté le 16 juin la procédure d'appel de l'Argentine contre un ordre de payer au moins 1,3 milliard de dollars aux investisseurs du "hedge fund".
Les investisseurs ont refusé de renégocier le paiement de dette, en insistant pour obtenir leur montant complet.
Le premier paiement de l'Argentine, qui s'élèvera à environ 650 millions de dollars, devra être fait avant le 30 juillet.
L'Argentine a eu un défaut de paiement d'environ 100 milliards de dollars de dette entre 2001 et 2002.Depuis lors, l'Argentine a restructuré sa dette grâce à un accord accepté par plus de 90% des créanciers.