Dernière mise à jour à 16h53 le 01/03
La récolte des racines de lotus dans la commune de Xinzhuang de la ville de Suqian (province du Jiangsu). |
En ce moment, dans la commune de Xinzhuang de la ville de Suqian (province du Jiangsu), les racines de lotus offrent toutes leurs splendeurs. Cela n’a pas toujours été le cas. « Avant, les racines de lotus ne se vendaient pas bien, beaucoup d'entre elles restaient dans le sol sans que personne ne creuse pour aller les chercher, mais depuis quelque temps, nous nous concentrons sur une vaste transformation des racines de lotus : du thé aux feuilles de lotus, du jus de racine de lotus, des graines de lotus et d’autres produits variés sont vendus en ligne et obtiennent un franc succès », a déclaré Zang Qiyong, secrétaire du Parti de la commune de Xinzhuang.
Grâce à la transformation des industries traditionnelles, la petite racine de lotus peut désormais aussi avoir une saveur encore plus douce, la « nouvelle offre » a engendré un nouvel élan. Cet exemple est tout à fait typique de la portée de la réforme structurelle de l'offre.
La réforme structurelle axée sur l'offre est une innovation majeure théorique de la Chine, et une nouvelle « feuille de route » du développement économique du pays. Lors de la réunion de décembre de la Conférence de travail central sur l'économie, il a été proposé qu’en 2016, et pour une certaine période de temps dans l’avenir, outre une expansion modérée de la demande totale, que l'accent soit mis sur le renforcement de la réforme structurelle de l'offre. Dans l'avenir, l'économie chinoise va-t-elle donc entamer un nouveau cycle de hausse ? Comment permettre au monde de partager davantage d’« opportunités chinoises » ? Ces propositions, nées de la réforme structurelle de l'offre, seront sans aucun doute devenir une préoccupation commune des Deux Sessions de cette année.
Dans la période actuelle et future, les problèmes de développement économique auxquels va faire face la Chine concernent à la fois l'offre et la demande, mais les principaux aspects du conflit se situent sans nul doute du côté de l'offre. Car en même temps qu’il existe certaines surcapacités industrielles, de grosses quantités de biens d’usage courant sont en stock, un certain nombre d'équipements clés, de technologies de base, de produits haut de gamme dépendent encore des importations ; un certain nombre de consommateurs avec un pouvoir d'achat conséquent ne trouvent pas ce qu’ils souhaitent sur le marché intérieur faute d’une offre efficace, ce qui fait que beaucoup d’entre eux dépensent leur argent à l’étranger, faisant même des voyages spécialement consacrés au shopping, pour acheter des produits comme des cuiseurs à riz et même des couvercles de toilettes à l'étranger.
La reforme structurelle du côté de l'offre est donc en quelque sorte une sorte de « remède à cette maladie », qui permettra de réduire l'offre inefficace et faible, et d’élargir une offre effective haut de gamme, d'améliorer la structure de l'offre en termes d’adaptabilité et de flexibilité à l'évolution de la demande, et d'améliorer la productivité totale.
La réforme structurelle de l'offre mise en œuvre en Chine, en particulier en ce qui concerne l’accent mis sur l’aspect économique « structurel » majeur, est par essence différente de la vision économique de l'offre telle qu’on la connait en Occident.
Tout d'abord, les tenants de l’offre soutiennent que celle-ci crée automatiquement une demande, et que, sur le marché, l'offre et la demande peuvent être considérées comme en équilibre automatique. Ils préconisent des réductions d'impôts afin de permettre aux gens et aux entreprises de s’enrichir, mais s’opposent à toute intervention du gouvernement dans l'économie, et sont contre toute politique industrielle. C’est la différence fondamentale avec la Chine, qui elle insiste sur un rôle plus positif du gouvernement, et une « politique industrielle qui doit être précise ».
Ensuite, la Chine ne rejette pas l’idée d’une gestion de la demande, et elle continue à insister sur une « expansion modérée de la demande globale », ce qui est aussi très différent du concept occidental qui consiste davantage à « insister sur la gestion de l’offre, et ignorer celle de la demande ».
Il y a aussi un fait particulièrement remarquable, celui que la Chine met simultanément en œuvre cinq grands piliers politiques -une politique macroéconomique stable, une politique industrielle précise, une micro politique dynamique, une politique de réforme réelle, une politique sociale rassurante- qui favoriseront la reforme structurelle de l'offre pour créer un meilleur environnement et de meilleures conditions. La volonté ferme de réforme de la Chine est surveillée de près. À l'heure actuelle, la Chine réduit fortement ses surcapacités afin de libérer des ressources physiques, des ressources en crédit et un espace du marché précieux, pour améliorer la qualité et l'efficacité globale de son développement économique.