Dernière mise à jour à 08h23 le 30/03
Les grandes entreprises continuent de miser sur la Chine, et d'ici deux ans, on ne serait pas surpris de voir la croissance chinoise accélérer de nouveau, a déclaré l'ambassadeur de Suisse en Chine, Jean-Jacques de Dardel, dans une interview parue mardi dans la presse suisse.
"Les Européens sont par nature plus portés à se complaire dans un regard critique catastrophiste, et ils comprennent souvent mal la Chine. Son économie décélère, mais elle continue à croître. Le pays se transforme, mais il n'y a aucun scénario catastrophe", a indiqué l'ambassadeur de Suisse dans une interview accordée au quotidien suisse Le Temps.
Concernant les rachats de sociétés suisses par des groupes chinois, M. De Dardel a indiqué que "nous vivons aujourd'hui une époque de globalisation établie, dans laquelle il est normal que des étrangers viennent acheter en Suisse comme nous avons beaucoup acheté à l'étranger".
"Les Chinois vont très probablement faire comme avec Volvo. L'entreprise rachetée continuera à fonctionner d'autant mieux qu'ils sont prêts à y investir beaucoup d'argent et qu'elle pourra conquérir le marché chinois", a-t-il ajouté.
Evoquant l'accord de libre-échange sino-suisse entré en vigueur il y a deux ans, l'ambassadeur de Suisse a expliqué : "D'abord, nous sommes toujours en train de parfaire la mise en œuvre de cet accord. Ensuite, nous venons de passer une étape financière. En janvier, le hub du renminbi en Suisse est devenu opérationnel avec l'ouverture des bureaux de China Construction Bank. Une deuxième banque s'apprête à s'installer. Cette année, je pense, et après elle, d'autres suivrons... Enfin la troisième phase sera l'ouverture du marché chinois aux banques suisses, et en réalité aux banques étrangères en général".
Selon les statistiques de l'Administration fédérale suisse des douanes, les exportations helvétiques vers la Chine ont augmenté de 1,4% en 2015, s'élevant à une valeur de 8,9 milliards de francs suisses.