Adopter le protectionnisme, c'est de fermer la porte à la Chine

La Chine veut partager ses opportunités de développement avec d'autres pays, mais toute décision protectionniste aura pour effet de fermer la porte à la Chine, a souligné vendredi le Conseiller d'Etat et ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

Il a ainsi fait référence à la menace du président américain Donald Trump d'imposer des surtaxes à hauteur de 60 milliards de USD aux importations provenant de la Chine, à l'occasion du sommet d'affaires du forum de Coopération économique du Bassin du Mékong-Lancang, qui s'est tenu à Hanoï au Vietnam.

Cette année marque le 40ème anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine, a dit M. Wang, ajoutant que la Chine a atteint ses objectifs grâce à cette politique au cours des 40 dernières années, et qu'elle poursuivra toujours la même politique pour un développement d'une meilleure qualité.

La réforme et l'ouverture de la Chine sont conformes aux intérêts du peuple chinois, et bénéficient aussi à d'autres pays, a affirmé M. WANG.

Il a réclamé que l'ouverture devrait fonctionner dans les deux sens. "La Chine s'ouvre à d'autres, et espère que d'autres s'ouvrent à la Chine", a précisé M. Wang.

"Les frictions et les différends ne sont guère surprenants dans le quotidien du commerce international, ce qui est important, c'est de rechercher des solutions gagnant-gagnant grâce à des consultations sur un pied d'égalité, dans le respect du droit et des règles", a-t-il indiqué.

"Ceux qui choisissent l'unilatéralisme ou le protectionnisme, une approche qui va à contre-courant des tendances historiques, constateront que leurs choix ne les mènent nulle part et verront leurs intérêts anéantis", a mis en garde le Conseiller d'Etat chinois.

Pour lui, "prendre des mesures protectionnistes, c'est de fermer la porte à la Chine".