Dernière mise à jour à 09h19 le 17/03
Alors que se propage le nouveau coronavirus (COVID-19), "une action coordonnée accrue" sera essentielle pour renforcer la confiance et assurer la stabilité de l'économie mondiale, a déclaré lundi la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.
"Si la mise en quarantaine et l'isolement social sont la bonne prescription pour combattre l'impact de santé publique du COVID-19, c'est l'exact opposé qui est nécessaire pour assurer l'économie mondiale", explique la directrice générale sur un blog dans le cadre d'une série d'articles du FMI sur la réponse au coronavirus.
"Un contact constant et une coordination étroite sont les meilleurs remèdes pour s'assurer que les souffrances économiques infligées par le virus soient relativement de court terme", a-t-elle dit.
Observant qu'un grand nombre de gouvernements avaient déjà pris des mesures considérables, y compris les "décisions coordonnées et audacieuses" de ce dimanche en termes de politique monétaire, la directrice du FMI a toutefois indiqué qu'il "faut encore en faire davantage".
Mme Georgieva a détaillé trois domaines d'action pour l'économie mondiale, à savoir la stimulation budgétaire, la politique monétaire et la réponse réglementaire. Tous ces efforts ont une efficacité maximale lorsqu'ils sont menés de manière coopérative", a-t-elle indiqué.
Davantage de stimulations budgétaires seront "nécessaire" pour empêcher des dommages économiques de longue durée, a indiqué la directrice générale, appelant les gouvernements à continuer d'étendre leurs efforts pour toucher les personnes et les entreprises les plus affectées, avec des politiques comprenant une augmentation des congés payés et des allègements fiscaux.
Outre ces mesures individuelles positives,"l'idée d'une politique de stimulation budgétaire mondiale coordonnée et synchronisée est de plus en plus valide à chaque heure qui passe" avec la propagation du virus, a-t-elle souligné.
En ce qui concerne la politique monétaire, la directrice du FMI a observé que les principales banques centrales "ont pris des mesures déterminées et coordonnées" pour assouplir les conditions des accords de crédit croisé et ainsi réduire la tension pour les marchés financiers mondiaux. "Pour l'avenir, il sera peut-être nécessaire de mettre en place des accords de crédit croisé pour les économies émergentes", a-t-elle indiqué.