Par rapport à la précédente réunion de l'APEC il y a 13 ans à Shanghai, celle de cette année à Beijing devrait faire preuve de beaucoup plus d'innovation et de constructivité dans les sujets qui seront abordés. Cette année en effet, les économies de l'APEC ont proposé plus de 100 initiatives de coopération, dont au moins 50 viennent de la Chine, qui a également préconisée pour la première fois d'utiliser la plate-forme de l'APEC pour ouvrir de nouveaux domaines de coopération comme la chaine de valeurs globale, l'économie numérique et l'urbanisation.
On s'attend à ce que les nouvelles percées qui seront faites lors de la réunion couvriront trois aspects : le premier consistera à lancer le processus de la zone de libre-échange de l'Asie Pacifique ; le deuxième est de clarifier cinq domaines majeurs, comme la réforme économique, l'innovation, la croissance et d'autres domaines ; le troisième enfin, encourager et développer le « Projet d'interconnectivité de l'APEC ».
Un défi : le développement de l'APEC est encore un peu « lâche »
Actuellement, le processus de coopération économique dans la région Asie Pacifique compte une grande variete de mécanismes, dont l'un des plus typiques est le Partenariat Transpacifique. Bien que ce mécanisme de coopération régionale ait également un rôle de promotion, il est également générateur de concurrence, et même de tensions. C'est pour cette raison que la Chine va proposer, lors de la réunion de l'APEC, le lancement d'un processus de zone de libre-échange dans la zone Asie-Pacifique, afin de rassembler les membres de l'APEC et de constituer une force conjointe pour promouvoir ce mouvement, et mettre fin à la tendance actuelle de fragmentation.
A quelques jours de la réunion de l'APEC, Wang Yu, un haut fonctionnaire, a déclaré au Beijing News que « cette fois, la Chine est le pays hôte, et les trois grandes percées attendues, comme le lancement du processus de libre-échange en Asie-Pacifique et d'autres est conforme aux exigences de notre époque. En 2001, quand la Chine a organisé sa première réunion de l'APEC, le niveau des pays membres en développement était encore limité, mais pendant les 13 années qui ont suivi, ils ont connu une croissance rapide, ce qui fait que leurs exigences en ce qui concerne le commerce et la libéralisation des investissements sont devenues plus fortes ».